vendredi 29 février 2008

ANDRE WILLIAMS & the 5 DOLLARS - THE FORTUNE YEARS 1955-1960


André Williams est né dans l’Alabama le mois de novembre 1936. Il passe une partie de son enfance dans le nord des Etats-Unis avant de retourner dans le sud vivre avec son grand père à la mort de sa mère en 1943. Son grand père étant trop autoritaire, il retourne à Chicago chez son père ouvrier dans une aciérie. Ce dernier ne s’occupant pas de lui il est obligé de faire la plonge après l’école poursurvivre.C’est dans les clubs aux alentours de son lieu de travail qu’il découvre le R&B mais c’est surtout Cab Calloway qu’il voit dans un film musical qui l’impressionne.
Menacé d’être placé dans un centre, suite à ses absences scolaires, il s’engage dans l’armée à 14 ans avec les papiers de son frère. Il s’enfuit rapidement et on le retrouve chantant dans les rues de Chicago avec des groupes de doo wop. Entre temps son frère est incorporé dans l’armée et on découvre le pot au rose, le jeune Andre est recherché et traduit devant une cour martiale. Les juges le condamnent à un an d’emprisonnement mais son avocat soulignant sa jeunesse réussit à le tirer de là. Il s’installe alors à Detroit. Un soir, il se présente à un concours d’amateurs qu’il remporte grâce a sa prestation scénique. La semaine suivante le présentateur le surnomme « monsieur rythme » et l’organisateur le met en contact avec Jack & Devora Brown les patrons du label Fortune. L’été 1955, il signe un contrat en tant qu’artiste solo et membre d’un groupe vocal.
Il enregistre son premier single dans l’arrière boutique des Brown sous le nom de Andre Williams & the Don Juans dans le style Robins/Coasters « Goin down To Tia Juana » (Fort.824) . La face B « Pullin’ Time » est une chanson de taulard inspiré de son incarcération suite à sa désertion dans laquelle il chiale carrément !
Les Don Juans étaient en réalité les Five Dollars baptisés ainsi par la patronne de Fortune. Andre avait fait la connaissance des Five Dollars avec qui il harmonisait dans les rues de Détroit par l’intermédiaire de son beau frère Eddie Hunt le leader ténor du groupe .Les autres membres étaient , James Drayton (baryton/ténor) Lonnie Herd (ténor) Charles Evans (basse) et ils venaient d’enregistré l’été 1955 leur premier disque chez Fortune « Harmony of love » (Fort 821) Ce morceau avec Andre comme ténor avait l’originalité de ne pas avoir de texte, les membres utilisant leurs voix comme des instruments. Si certains membres des Five Dollars perçoivent Andre comme un intrus au sein de leur formation vocale pour Devora Brown il apporte un plus avec ses talents de danseur et d’animateur.
Les Five Dollars enregistrent ensuite avec le pianiste et chanteur Joe Weaver « Baby I love You So » (Fort 825) qui parait en janvier 1956 sous le nom de Joe Weaver and The Don Juans. En mars est publié sous le nom de Five Dollars « So Strange » ne comportant que des harmonies et qui un remake de leur premier enregistrement « Harmony of love » couplé à une reprise des Orchids « You Know I Can’t Refuse » (Fort 826). Le nom de Don Juans fut surtout utilisé lorsqu’ils faisaient les chœurs derrière d’autres artistes, et pour la scène la formation vocale utilisa les deux noms. Fortune publie ensuite le mid tempo « Mozelle » (Fort 827) single solo d’Andre Williams avec l’orchestre de Joe Weave avec l’excellent blues « Just want a little Lovin’ » en B side. C’est Williams qui est a nouveau le leader sur l’excellent « It’s All Over »/ « Bobby Jean » (Fort. 828) qui parait durant l’automne sous le nom de Andre Williams & The Don Juans. Le groupe harmonise aussi derrière Don Lane « Ooh Oh ! Those Eyes »/ « Cha Cha Of Love » (Fortune 520) deux titres également au menu du groupe phare du label Fortune les Diablos. Ils accompagnent aussi Chet Oliver sur « Cool As A Cucumber » (Fort 829) sans être mentionnés ;
C’est Eddie Hurt le leader sur les deux titres qui paraissent ensuite sous le nom de Five Dollars « I Will Wait » une reprise des Four Buddies (Fort. 830) et « Hard Working Mama »
Les Five Dollars font ensuite les chœurs pour Andre Williams sur ses deux nouveaux titres composés en commun « Bacon Feat » et « Just Because of You ». Mais quand le disque (Fort 831) paraît sous le nom de Andre Williams and the New Group le mois de novembre 1956 ses compagnons s’aperçoivent qu’il s’agit d’un autre enregistrement et l’accuseront de leur avoir piqué la chanson. Entre temps, Andre a effectivement formé et utilisé un nouveau groupe comprenant : Steve Gaston (second ténor), Bobby Calhoun (baryton) Jay Johnson (basse) tous ex Dexatones et un ami d’Andre Gino Purrify. Le disque se vendant bien localement Fortune passe un deal avec Columbia qui distribue une nouvelle prise de ce morceau dansant sur son label subsidiaire Epic à la fin de l’année 1956. Le très cool « Bacon Fat » (Epic 9196) est le disque de la semaine sur de nombreuses stations de radio en janvier et finalement se classe à la #9 du R&B chart le mois de février 1957.


Les Five Dollars tentent alors de capitaliser le succès d’Andre en enregistrant « How To Do The Bacon Feat » (Fort.833) Fortune organisera même des concours de danse sur le thème de la chanson. Parait aussi en ce début d’année 1957 « Looka Here, Pretty Chicken » où ils chantent en tant que Don Juans derrière Joe Weaver (Fort 832)
Williams met ensuite en boite avec Gino « You are my sunshine » et « Mean Jean » crédité à Andre and the new group. Durant l’été Fortune publie deux titres « This is a Miracle »/ »Calypso Beat » (Fort.836) chanté par Eddie Hurt sous le nom Little Eddie and the Don Juans
Puis on retrouve les Don Juans alias Five Dollars sans qu’ils soit crédités derrière Andre sur « My Tears » (Fort 837) La face A « Jail Bait » qui est l’un de ses chefs d’œuvre ; un avertissement à ne pas être se faire allumer par des jeunes filles mineurs venant de la part d’un condamné sur un tempo R&B . Le disque avec l’accompagnement de l’orchestre de Charlie Morris que Andre avait rencontré lors d’un show à l’Apollo est aussi publié avec une autre face B « Going back to Memphis »
En novembre 1957 Fortune met sur le marché « Come on baby » (Fort 839) crédité à Andre Williams & the Don Juans avec le Ted Walker Orchestra avec au recto le bizarre mais amusant « The Greasy Chicken » interprété en duo par Andre et Gino. Sous le même numéro de référence 939 « Greazy Chicken » est publié avec une autre face A « Please Pass The Biscuit » un morceau parlé, qui est aussi gravé avec une autre face B « Don't Touch » !
En mai 1958 « My Last Dance For You » (Fort842) est publié sous le nom de Andre Williams & the Don Juans. Nathaliel Mayer reprendra « Dance » en 1961 sur le même label
Durant l’année les Five Dollars acompagnent un certain Jim Sands pour un single publié sur le label subsidiaire HI-Q
En 1959, les Five Dollars enregistrent « My Mama Said »/ « Yellow Moon » (Fort.845) deux chansons interprétées par Eddie Hurt et créditées Litlle Eddie & the Dollars. Andre Williams en duo avec Gino sort la même année « I’m All For You » (Fort.856)
En 1960, Fortune publie l’excellent doo wop « (MMM Andre Williams is) MM Movin » (Fort 851) avec l’accompagnement du Walter Hamilton Combo et publié sous le nom de Andre Williams and the Five Dollars . Mais il ne semble pas que se sont les Five Dollars qui assument les chœurs. La face B (Georgia Mae Is) Movin) dans le même style est crédité Andre,Gino & the Diablos. 1960, marque la dernière publication d’un disque sous le nom de Five Dollars « That’s The Way It Goes » (Fort 854) avec toujours Eddie en leader.
Durant l’année ils participent encore sous le nom de Don Juans à l’enregistrement de « Cha Lypso Of Love » un remake de « Mambo Of Love » pour une fille du voisinage Marsha Renay (HI-Q 5017) ; Le groupe vocal continuera à se produire encore un certain temps mais cessera d’enregistrer. Quant a Andre il enregistre encore pour Fortune « I’m All For You » (Fort 847 avec Gino et « Jailhouse blues » (Fort 856) qui est entièrement parlé avec le chœurs des Inspirations

DISCOGRAPHIE FORTUNE
ANDRE WILLIAMS & THE FIVE DOLLARS

821 The 5 Dollars : Harmony of love/Docteur Baby P8/55
FIVE DOLLARS DOCTOR BABY.mp3
824 A.Williams & the Don Juans :Goin down to Tia juana/Pulling time P10/55
825 Joe Weaver & Don Juans : Baby i love you so/It must be love P1/56
826 The 5 Dollars : So strange/You know i can’t refuse P3/56
827 Andre Williams : Just want a little lovin’/Mozelle P4/56
828 A.Williams & the Don Juans : It’s all over/Bobby Jean P8/56
520 Don Lave & the Don Juans : Ooh ! ooh ! those eyes/Cha cha ol love P4/56
829 Chet Olivier : Cool as a cucumber/Going back to Chicago P9/56
830 The 5 Dollars : I will wait/Hard working mama P 10/56
831 A. Williams & New Group : Bacon Fat/Just because of a kiss P11/56
832 Joe Weaver & the Don Juans : Looka here,pretty baby/Baby chile P1/57
833 The 5 Dollars :How to do the bacon fat/You fool P3/57
834 A.Williams& G. Parks/ New Group : You are my sunshine/Mean Jean P3/57
836 Little Eddie & the Don Juans : This is a miracle/Calypso beat P7/57
837 Andre Williams :My tears/jail bait P8/57
839 A.Williams & the Don Juans /A. W & G.P : Come on baby/The greasy chicken P11/57
839 A.Williams/A.Williams & G.Parks:Please pass the biscuits/The greasy chickenP11/57
839 A.Williams /A.Williams &G.Parks :Please pass the biscuits/Don’t touch P11/57
842 A.Williams & the Don Juans :My last dance with you/Hey’ country girl P5/58
845 Little Eddie & the Don Juans : My mama said/Yellow moon P1959
847 Andre Williams & Gino Parks : I’m all for you/Put a chain on nit P1959
851 A.Willams,Gino Parks & the Five Dollars :(Mmmm Andre Williams is) movin’
A.Williams,G.Parks & the Diablos :(Georgia Mae is) movin’ P1960
854 the Five Dollars : That’s the way itgoes/my baby goes P1960
856 A.Williams & the Inspirations : Jailhouse blues/I still love you P1960

HI-Q (label subsidiaire de Fortune)
5010 Jim Sands & the Five Dollars : You don’t know/We’re gonna rock P1958
5017 Marsha Renay & the Don Juans : It’s nice/Cha lypso of love P 1960

CD
Mr Rhythm CD Eagle Records 90124 P 1996

The Five Dollars (with Andre Williams) Motor city Detroit Doo Wop CD Regency 114 P1996
1Harmony Of Love/ 2.My Baby-O/3Yellow Moon/ 4.Bacon Fat/ 5How To Do The Bacon Fat/ 6.You Know I Can't Refuse/7.It's All Over/8.So Strange/9.Going Down To Tia Juana/10.You Fool/11.Doctor Baby/ 12.Come On Baby/13.Weekend Man/14.My Mama Said/15.Moving On/16.I Will Wait/ 17.Going Down To Tia Juana (Outtake)/18. The Bells/19.Hard Working Mama/20 Pulling Time/21. You Are My Sunshine/22.That's The Way It Goes / 23.Just Because Of A Kiss

vendredi 22 février 2008

DION Part3 The Columbia Years (1963/66)

Chez Columbia, Dion enregistre des titres plus blues et du R&B comme « Ruby Baby » (Col. 42662) un succès R&B de 1956 pour les Drifters ; L’excellente reprise de Dion qui sort le mois de janvier 1963 bénéficie encore de l’appui des Del Satins, interprétée chez Dick Clark la chanson est à nouveau un énorme hit aux USA et se classe N°2 pop et N°5 dans le R&B chart. En France où les disques de Dion sont désormais publiés par CBS, « Ruby Baby » parait sur un EP avec deux faces de la chanteuse Eydie Gorme.
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Dion enregistre ensuite une composition du tandem Goffing/King « This Little Girl » (Col.42776) qui connaît un succès plus modeste au printemps 1963 (N°21 pop).
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Ce morceau dans le style de ses enregistrements pour Laurie est le titre phare de son second EP français pour CBS. « Be Careful Of Stones That You Trows » (Col. 42810) qui suit publié durant l’été marque une orientation crooner sous la pression de son management. Le public n’est pas au rendez vous et la chanson ne se classe que N° 31 dans le pop chart. Dion va rapidement revenir au sommet avec son magnifique doo wop « Donna Prima Donna » (Col. 42852).
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Cette composition d’Ernie Maresca qu’il enregistre aussi en italien se positionne à la sixième place des meilleures ventes pop le mois d’octobre 1963 et rentre aussi dans le R&B chart N°17. En France « Donna Prima Donna » est publié avec sa reprise du classique « Fever » de Little Willie John avec un accompagnement au bongo. George Aber adapte « Donna Prima Donna » pour Jackie Moulière qui en livre une bonne prestation. Columbia met aussi sur le marché son premier album au cours de l’année 1963 « Ruby Baby » (Col. 8810) N°20 dans le classement des meilleures ventes d’albums. Ce Lp comprend quelques perles comme « Go Away Little Girl » "Will Love Ever Come My Way" qui sera repris par les Mystics ou « Unloved, Unwanted Me » mais aussi plusieurs ballades sans grand intérêt.
Fin 1963, Dion puise à nouveau dans le répertoire des Drifters en reprenant « Drip Drop » gravé l’origine par le groupe vocal noir en 1958. « Drip Drop » (Col.42917)se classe N°6 pop dans son pays natal, la chanson figure sur son dernier EP français avec « Little Girl » qui comme « Drip Drop » est classé dans le hit parade du magazine Salut les Copains.
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En Octobre 1963, Dion débarque en Angleterre dans un ‘package tour’ avec Brook Benton, Lesley Gore, Trini Lopez et Timi Yuro. Lors de ses shows, il désappointe ses fans en omettant de chanter ses deux plus grands succès « The Wanderer et « Runaround Sue » Le 5 novembre, il fait escale à Paris où il se produit lors d’un Musicorama d’Europe N°1 à l’Olympia. Selon le magazine Bonjour les amis il n’aurait rencontré qu’un succès d’estime. Dion reste pourtant très populaire en France, il est classé second d’un référendum organisé par Jacques Garnier dans l’émission « Balzac 10 deux fois » sur Radio Luxembourg à la fin de l’année 1963. De retour aux USA, John Hammond dont le bureau se situait à côté de son producteur Bob Mersey lui fait écouter un album de Robert Johnson. Emballé, Dion enregistre contre l’avis de sa maison de disques d’excellentes reprises de classiques de blues et de folk rock.
Le 12 décembre 1963, il met en boite ses quatre premières chansons dans son nouveau style ; « Baby Please Don’t Go », « Work Song », « 24000 miles » et « If I Hade A Hammer » qui ne sont pas publiés à l’époque. C’est la session suivante du 7 janvier 1964 qui fournira la matière pour son premier single de blues le ‘Dylanesque’ « The Road I'm On (Gloria) » et « I'm Your Hoochie Coochie Man de Willie Dixon (Col. 42977) Le single ne rentre pas dans le top 100 du classement du magazine Bilboard mais se classe N°72 du concurrent Cash Box
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Le 45 tours suivant est sa reprise du « Johnny Be Good » de Chuck Berry couplé à « Chicago blues » de Lonnie Johnson enregistré en juin. « Johnny Be Good » se classe N°71 du pop chart l’été 1964.
Un second album est mis sur le marché par Columbia intitulé « Donna Prima Donna » (Columbia 8810) on y retrouve le titre qui donne son nom à l’ensemble et un autre hit « This Little girl ». Dion reprend aussi deux titres de 1956 du groupe de doo wop les Cleftones « Can’t We Be Sweethearts » et « Little Girl Of Mine ». Le LP se classe N°56 des ventes d’album. Cette année 1964, voit aussi Del Shannon reprendre son hit « Runaround Sue » et les Beach Boys « The Wanderer » dans une version live. Début 1965 sont publiés les singles « Knowing I won’t Go back » (Col. 43201) et la ballade « Unloved Unvented Me » (Col. 43213). Jonglant entre ballades, doo wop et blues, il a du mal à trouver son public et face a l’invasion des groupes britanniques ses disques se vendent de moins en moins. En mai est publié « Spoonful » (Col.43293) de Willie Dixon enregistré en avril qui marque le retour au blues avec en face B une de ses compositions de bonne facture « Kickin’ Child » . En juin il enregistre toujours de Willie Dixon « The Seventh Song » et « It’s All Over Now » de Bob Dylan. En octobre est publié un nouveau disque sous le nom de Dion & the Wanderers avec une belle ballade « Tomorrow Won’t Bring The Rain ». Suit dans le même genre « Time in my Heart For You » (Col. 43483) qui est publié le mois de février 1967 ; En juin paraît son dernier single pour Columbia le R&B « Two Ton Feather » (Col 43692)
Mais ce garçon malgré son image proprette est aussi un junkie et il se fait viré par Columbia au cours de l’année 1966, Dion disparaîtra de la scène pendant deux années, il suivra une cure de désintoxication avant de se mettre a boire !. Mais il reviendra en force en 1968 de retour sur son premier label Laurie dans le style folk avec « Abraham, Martin and John » qui se classe N°4 pop.
Columbia profitera de son retour pour publier un album « Wonder Where I’m Bound » (Col 9773) avec de vieux enregistrements folk et blues. Dion chante Tom Paxton (« I Can’t Help but Wonder Where I’m Bound ») Woodie Guthrie (« 900 miles ») et on y trouve aussi son premier enregistrement de blues « Baby Please Don’t Go » provenant de sa session de décembre 1963 et sa reprise de Dylan « It’s All Over Now Baby Blues ». Idoles des jeunes, roi du doo wop italo américain. Dion artiste complet est aussi l’un des pionniers oubliés du folk rock et l’un des premiers blancs américains à s’intéresser au blues électrique. En 1969 son ancienne maison de disque Columbia signe Mike Bloomfield et Al Koper pour des albums de blues !

cd
The Road I'm On A Retrospective:SPV P1997
Don't Start Me Talkin' Columbia Recordings 1962-1965 SPV P 1997

dimanche 17 février 2008

HUEY SMITH & THE CLOWNS: STORY Part 2


A cette époque Bobby Marchan quitte Huey Smith pour entamer une nouvelle carrière sous son nom tout en continuant à travailler avec les Clowns. En 1959, il sort sous le nom de Bobby Marchan & the Clowns « Rockin’ Behind The Iron Curtain » un regard loufoque sur le communisme toujours dans la ligné du « Rocking » suivit par « Quit My Job » en 1960.
Bobby Marchan obtient un hit solo avec « There’s Is Something On Your Mind » de Big Joe Mc Neely sur le label Fire une chanson qui se classe N°1 du R&B chart et N°31 Pop l’été 1960.
Chez Imperial, Huey Smith travaille avec le producteur Dave Bartholomew . Chez les Clowns, Bobby Marchan est remplacé par le vocaliste Curley Moore tandis Gerri Hall prend la place de leader sur certaines chansons, sont aussi présent Benny Spellman (le créateur de « Fortune Teller ») et Roosevelt Wright.
C’est dans les studios Cosimo à la Nouvelle Orléans que Huey et ses Clowns accompagnés par : Justin « Scarecrow » Adams, George David (guitare) George French (basse), Robert Allen, Parker,James Rivers, Walter Kimble (Sax ténor), Robert French (drums) effectuent leurs enregistrements. Quatre simples sont publiés par Impérial entre 1960 et 1961, « The Little Moron » (Impérial 5721) avec son rythme contagieux, « Behind The Weel Part 1 &2 » (Impérial 5747) une composition de Huey’s qui tourne autour de la voiture influencé par « Stick Shifts » des Duals. L’autobiographique « Sassy Sara » (Imperial 5772) interprété par la délicieuse Gerry Hall et l’hilarant « Snag A Tooth Jeannie » (Impérial 5789). De nombreuses chansons resteront inédites et apparaîtront sur un LP de réédition français dans les années 80 comme l’excellent « Somebody Told It », la ballade « I Din’t Do It » que Johnny Vincent avait enregistré en son temps avec son somptueux accompagnement de guitare par Justin Adams, « Psycho » inspiré par le film de Hitchcock basé sur le standard du blues « I Can’t Lose With The Stuff I Use » que du bon !
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Ces morceaux irrésistibles avec toujours le même brin d’humour sont un nouvel échec commercial. A l’époque « Behind the Wheel (Part 1 &2) », « The Little Mormon », et « Someone To Love” sont publiés en France sur 45 tours EP Polydor avec la mention Twist !.
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Huey Smith revient rapidement chez Ace et avec « Pop-Eye » retourne dans les classements des meilleure s ventes du marché pop à la position N° 52 le mois de mars 1962. Pour ce morceau dansant, Vincent avait mis les voix des Clowns sur une veille bande avec Lee Allen et Red Tyler. « Popeye » devient la danse la plus folle de ce début des années soixante à la Nouvelle Orléans. Des dizaine de chansons inspirées par le héros mangeur d’épinard des dessins animés voient le jour, il semble que c’est Eddie Bo qui le premier s’est lancé dans la création d’une danse sur ce thème avec « Now Let’s Popey’s » mise en boîte quelques mois plutôt chez Ric Records
En 1961,Vincent publie un second LP de Huey Smith « For Dancing » on y trouve « Doin’ the Beatnick twist » une cover de Suzy Q.
Comme c’est de tradition aux Etats-Unis, Huey et ses Clowns enregistrent en 1962 un album de chansons de Noël « ‘Twas The Night Before Christmas ». On y trouve les traditionnels « Jingle Bells », « Silent Night », « White Christmas » à la sauce R&B de la Nouvelle Orléans enregistrés avec quelques guest stars comme les Heartbeats, ou Jesse Thomas. Huey Smith a composé quelques originaux comme « All I Want For Christmas » chanté par Curley Moore avec à la guitare Marc Rebennack le futur Dr John, le « Rock ‘N’ Roll Santa Claus » est lui signé Earl King.
On raconte que les réactions à ce traitement de thèmes sacrés furent tellement mauvaises que Vincent retira l’album de la vente peu de temps après sa publication l’hiver 1962. Mais en réalité, il s’avère que le disque n’a bénéficié d’aucune publicité et fut très mal distribué par Vee Jay qui venait de signer un accord de distribution avec Ace. L’objet devenu culte, va être réédité en vinyle dans les années 80
En 1963 Ace publie encore le simple « Quiet As It’s Kept » et « At the Mardi Gras » sous le nom de Huey & Curley duo formé par Huey Smith et le soliste Curley Moore.
Mais à cette époque l’association de Johnny Vincent avec la maison de disque de Chicago Vee Jay qui contrairement aux apparences était mal géré va mener Ace à sa perte. Leur première production commune « Vénus In Blue Jeans » de Jimmy Clanton est pourtant un énorme hit mais Vincent ne touchera aucun centime. Ayant perdu beaucoup d’argent dans l’affaire et faute de moyen financier, Johnny Vincent se retire du showbiz signant l’arrêt de mort de sa compagnie Ace, le label Vee Jay de son côté allait bientôt faire faillite !
Ace ayant mis la clef sous le paillasson, on perd la trace de Huey’s Smith. Entre temps musicalement les donnes ont changé, les groupes anglais sont maintenant les rois des hit parades américain et la musique soul émerge.
C’est dans ce genre qu’on retrouve Huey Smith dans la deuxième partie des années soixante
En 1966, Smith signe sur le label Instant filiale de Minit fondé en 1961 à la Nouvelle Orléans par Joe Bonashak Sous le nom de Pitters Pats, Huey avec Gloria Franklin et Alex Scott enregistrent « It Do Me God part 1& 2 ». Suivront avec un personnel fluctuant toute une série de perles soul funk avec toujours cette touche humoristique enregistrées soit sous le nom de Pitters Pats comme « Coo Coo Over You », « Smile For me » ou sous le nom de Huey’s .
Huey Smith fonde même son propre label Pitter Pats qui connaît une carrière éphémère ou caché sous le pseudo de Shin Dig Smith and the Soul Shakers, il grave le soul funk “Trough Fooling Around” l’histoire d’une femme qui flingue son dragueur de mari interprétée par une chanteuse. En 1967 il enregistre un autre excellent morceau soul « Blues 67 » part 1 & 2 sur le label White Cliffs avec la chanteuse Brenda Brandon James Rivers au sax et le guitariste James Rivers.
En 1969 toujours pour Instant il reprend son nom d'origine Huey Smith & the Clowns avec le mystérieux Little Buck au chant et met en boîte le fabuleux « You Got To Part 1 & 2 »
Mais rien n’y fait, le succès n’est plus au rendez vous malgré la qualité de ces 45 tours qui sont aujourd’hui convoités par les amateurs de funk.
Ses compagnons de route des Clowns ont eux aussi pris le virage de la musique soul.
Bobby Marchan qui effectuait une tournée avec Otis Reding est recommandé par ce dernier chez Stax. Marchan y enregistre deux singles dont l’original « Get Down and Get With It » (futur hit des Slades). Son partenaire des Clowns Johnny « Scarface » Williams qui a également fait partie des Tick Tocks de Bobby Marchan grave avec ce groupe deux bons disques de Soul chez Sansu comme cette composition d’Allen Toussaint « Do Me Like You Do Me. « Scarface » (Williams sera assassiné au début des années 70)
Au début des années 70, Huey Smith se met à la production avec les artistes du label Instant, il travaille avec le chanteur soul Lee Bates, le chanteur « bue eye soul » Skip Easterling avec sa relecture funky de «I’m Your Hoochie Koochie Man » (Instant 3309) dernier succès marquant pour le label Instant en 1970, Larry Darnell « Stomp Down Soul » (Instant 1126)
Après un dernier 45 tours au début des 70’s et alors que la même année Johnny Rivers rentre dans le top 10 pop US en 1972 avec sa reprise de « Rocking Pneumonia & the Boogie Woogie Flue » Huey Smith se retire, devient témoin de Jehova et désapointé quitte définitivement le monde de la musique à la fin des années 70 après une dernière tournée en1979
En 2000, Huey Smith reçoit un award par la Rhythm & Blues Fondation

HUEY SMITH & THE CLOWNS: DON'T YOU JUST KNOW IT



Huey Smith & the Clowns: Don't You Just Know It Ace 553 P1959

Figure marquante de la Nouvelle Orléans, le pianiste, producteur et arrangeur Huey Smith a composé quelques purs joyaux du R&B comme « Rocking Pneumonia & Boogie Woogie Flue » ou « Don’t You Just Know It ». Des classiques irrésistibles remplis de bonne humeur interprétés par sa formation vocale les Clowns soutenus par son jeu de piano bien léché et les riff des saxophones des meilleurs musiciens de la ville.
Né le 26 janvier 1934 à la Nouvelle Orléans, Huey Smith influencé par le Professor Longhair se produit dès l ‘âge de 15 ans avec le guitariste Eddie Jones alias « Guitar Slim » puis fait tandem avec Earl King.
En 1953, Huey Smith signe chez Savoy et enregistre à la Nouvelle Orléans en juin son premier disque une ballade dans le style de la Nouvelle Orléans « You Made Me Cry » qu’il interprète au piano avec Robert Caffery (sax ténor), Earl King (guitare) Roland Cook (basse) et Charles Williams (drums). La même équipe enregistre lors de cette session « Have You Gone Crazy » publié en 78 tours sous le nom de Earl Johnson et qui est considéré comme le premier disque du jeune guitariste Earl King
Excellent pianiste, on le retrouve en studio sur les enregistrements de Little Richard, Lloyd Price, Shirley & Lee (« Those Lonely Lonely Night » N°7 R&B 1955) , Smiley Lewis c’est lui qui joue l’introduction au piano de « I Hear You Knocking » (N°2 R&B 1955)

Huey Smith qui n’aimait pas chanter forme par la suite un groupe vocal les Clowns, avec le renfort des saxophonistes Lee Allen, Alvin « Red » Tyler et de Charles Williams aux baguettes, ils vont faire les beaux soirs du club Tijuana de la Nouvelle Orléans.
Les premiers membres des Clowns sont : Junior Gordon (Izzy Cougarten), Dave Dixon et Roland Cook qui apparaissent sous le nom de Rhythm Aces sur le premier enregistrement que Smith réalise chez Ace le nouveau label fondé l’été 1955 par Johnny Vincent l’ancien producteur de Specialty.
Mais le personnel est assez fluide, le ténor Bobby Marchan rejoint le groupe en 1957 comme leader et apporte au Clowns une touche originale. Bobby était arrivé à la Nouvelle Orléans dans une troupe de travestis au début des années cinquante. Il reste dans la ville, enregistre deux 45 tours pour Aladdin en 1954 sans grand impact. Remarqué par Huey Smith, ce dernier emmène son patron Johnny Vincent voir Bobby qui passait au Tijuana. Vincent qui le prend pour une femme, lui file 200 $ et lui signe un contrat. Chez Ace Bobby Marchan enregistre en solo le rock « Little Chickee Wah Wah ». Cette composition de Smith connaît un certain succès a la Nouvelle Orléans, Huey Smith embauche alors Bobby Marchan au sein des Clowns remaniés avec John « Scarface » Williams et James Black. Ave eux, il enregistre à Jackson (Mississippi) où opère Ace « Rocking Pneumonia & the Boogie Woogie Flue” Part 1 et 2. Johnny Vincent avait aimé la phrase « I Got The Rockin‘ Pneumonia » que chantait Chuck Berry dans « Roll Over Beethoven », il demande alors à Huey d’écrire une chanson autour de ces mots. Le succès de « Rocking Pneumonia » est immédiat, le titre se classe N°5 du R&B chart et N° 52 des classements pop chart l’été 1957 et va ainsi consolider la compagnie Ace et renforcer son implantation dans la Crescent city.
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Après ce premier hit, les Clowns continuent d’enregistrer des morceaux dans le même style « novelty » un style vocal humoristique proche des Coasters. Huey Smith ne voulait pas que son groupe vocal chante en harmonie dans le style doo wop trouvant qu’il y avait déjà suffisamment de groupe de ce genre sur le marché.
La première mouture des Clowns ne tient pas longtemps et sur les futurs enregistrements de Huey Smith et les Clowns on trouve gravitant autour de Bobby Marchan, la chanteuse Gerri Hall, Eugène Francis avec ses cheveux teints en vert ! et Billy Roosevelt.
Dans les studios Huey Smith est la force dirigeante et les enregistrements se font dans une ambiance joyeuse. « Just A Lonely Clown » qui suit « Rocking Pneumonia » ne marche pas mais leur troisième single « Don’t You Just Know it » couplé à « Hight Blood Pressure » du même acabit devient un énorme smash.
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La voix basse de Bill Roosevelt qui répond par les onomatopées « Ah ha ha ha hey you gooba gooba gooba » à la voix haute et volatile de Bobby Marchan soutenue par les riffs de sax de Lee Allen et Red Tayler provoque une alchimie explosive. C’est le chauffeur de la formation qui utilisait régulièrement la phrase « Don’t You Just Know It » qui inspirera Huey Smith pour l’écriture de ce morceau. Huey et son groupe interprète la chanson le 15 mars 1958 dans la populaire émission pour teenagers de Dick Clark « American Bandstand » suite ce coup pouce « Don’t You Just Know It » se classe N° 9 pop et N° 4 R&B. Puis sous le nom de Huey & Jerry un duo formé par Huey Smith avec la chanteuse des Clowns Gerry Hall, il grave sa version de « Little Chickee Wah Wah » sur le label subsidiaire de Vincent Vin Records. Gerry Hall quitte un temps les Clowns pour partir en tournée avec le saxophoniste Lee Allen suite à son succès avec « Walkin’ With Mister Lee » au début de l’année 1958
A la Fin de l’année 1958 est publié « Havin’ A Good Time » qui marque le pas, Hueys et ses Clowns retournent dans le pop chart (N°56) au tout début de 1959 avec « Don’t You Know, Yockomo”.
Toujours en 1958 un jeune chanteur blanc de 19 ans Frankie Ford enregistre son premier disque chez Ace « Cheatin’ Woman » accompagné par Huey Smith, Red Tyler, Frank Fields, Charlie Williams et Robert Parker. A cette époque Huey Smith enregistre la musique pour son prochain disque avec Bobby Marchan « Sea Cruise » et « Loberta ». Johnny Vincent fait ensuite enregistrer en une dizaine de prises « Sea Cruise » à Frankie Ford, et fait remarquer à Huey qu’il n’avait pas besoin de sortir un disque en ce moment. Il fait coller la voix de Frankie sur la bande instrumentale de « Sea Cruise » de Huey et fait de même avec « Loberta » rebaptisé « Roberta » que Frankie avait chanté avec le chœur des Clowns présent dans les studios. « Sea Cruise » qui démarre avec le son d’une sirène est d’abord distribué localement et c’est « Roberta » qui figure en face A. Petit à petit des DJs programment « Sea Cruise » sur leurs platines et le morceau devient un énorme hit (N°11 R&B /N°14 Pop mai 1959). Ford enregistre ensuite le R&B « Alimony » toujours sur une bande de Huey Smith sans grand succès. Après 5 singles chez Ace, Frankie grave avec Huey Smith, Mac Rebennack et Robert Parker « Morgous the Magnifcent sous le pseudo de Morgus and the Three Ghouls avant de passer chez Impérial déçu par le versement des royalties qu’il juge trop modeste !
En 1959 Ace publie leur premier album de Huey Smith & the Clowns « Having a Good Times » qui comprend 12 titres déjà paru en 45 tours entre 1956 et 1959. Un EP « Havin Fun » est aussi publié avec « Little Liza Jane » face B de leur premier single Ace de 1956, leur hit « Rockin Pneumonia », plus deux titres de leur simple de 1961 « She Got Low Down » et « Mean Mean Mean »
Huey et ses Clowns enregistrent ensuite « Genevieve », « Tu Ber Cu Lucas & The Sinus Blues » une variation de « Rocking Pneumonia » couplée à « Dearest Darling » une de leur rare ballade doo wop où l’irrésistible et social « Beatnick Blues » et sa face B « For Cryin’ Out Lound » qui sonne très « Coasters ». Sur scène les Clowns se surpassent et malgré leur popularité ces derniers enregistrements de la même veine que leurs précédents hits sont ignorés. Johnny Vincent se désintéresse progressivement de la formation qui passe chez Imperial en 1960


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CD
HAVING A GOOD TIME Edsel 922 Japan P 1999
12 titres, repro du Lp Ace 1004 de 1959

FOR DANCIN’ Edsel 924 Japan P 1999
12 titres repro du second Lp Ace 1015 de 1961

HAVING A GOOD TIME West Side UK P 1997
Indispensable!
24 titres qui regroupe les faces A et B des 11 simples Ace de 1956 à 1962
Plus les deux chansons du 45 tours enregistrés pour Vin sous le nom de Huey & Jerry




Casey Jones & the Governors with Huey Smith cover "Don't you just know it"
big hit in Gemany in 1965

THE RHYTHM CHECKERS CAUSE I NEED YOU (1966)





The Rhythm Checkers Story

A l’origine les Rhythm Checkers sont un groupe allemand de Beat music de Sarrelouis une ville à côté de Sarrebruck composé de trois allemands et d’un hollandais : Dave Kelly (guitare/chant),Kurth Horbach, (basse) Norbert Hohlweg (batterie) et Eddy Van Nelfen (guitare rythmique). Le combo est parfois rejoint aux claviers par Frank Farian le fondateur du label Hansa. Au cours de l’année 1965, les Rhythm Checkers se produisent souvent à Strasbourg, lors d’un show au Kibitz rue des tonneliers en mars 1966 Dave Kelly est absent. Les Checkers recrutent alors le strasbourgeois Robby Stierheim qui a fait partie des Black and White. Quelques temps plus tard, Robby emmène ses amis voir les Skat Five avec l’extraordinaire batteur chanteur Roland « bouboule » Bauer, les allemands sont séduit et le débauche sur le champs ! Cette nouvelle mouture des Rhythm Checkers répète en puisant dans le répertoire du british beat, du rhythm and blues noir et du rock and roll. En mai 1966, ils signent un contrat pour la saison d’été du Puce Palladium à Juan les Pins. Lieu branché de l’époque, le Palladium accueillait surtout des formations anglaises, les Rhythm Checkers remplacent d’ailleurs les Dead Sea Fruit qui connaissaient alors un petit succès avec « Loulou ». Par contrat Bouboule ne devait pas dévoilé qu’il était français, lors de leur première prestation, ils s’imposent facilement avec « Slow down » de Larry Williams et « Don’t ha ha » de Casey Jones. Ils deviennent rapidement la coqueluche des nuits de Juan.
Avec cette renommé, ils sont programmés en lever de rideau du Musicorama de Jerry Lee Lewis le 8 novembre 1966 à l’Olympia. Les Rhythm Checkers passent avant Vince Taylor et commencent leur set avec « Ride your Pony » de Lee Dorsey, qui semble avoir peut d’impact sur le public, Bouboule enchaîne alors avec le « I got crazy » de James Brown alors au menu de tout groupe beat qui se respectait, le public de rockers commence à se réveiller et lorsque Bouboule attaque « Long Tall Sally » son titre fétiche c’est le délire dans la salle. Repéré par le boss de la Locomotive Kiki Chauvières présent à l’Olympia, ils sont engagés pour le reste du mois dans ce lieu mythique parisien. De retour à Strasbourg en décembre, ils se produisent au Kibitz et c’est la qu’ils enregistrent leur premier 45 tours avec Alain Dubois à la prise de son. Au menu deux compositions de Roby Stierheim et du néerlandais Van Nelfen « Cause I need you » et « The of Rhytm Checkers »
La voix de Bouboule sonne très noire, mais techniquement un peu trop en retrait lors de la prise de son. « Cause I need you » est vraie perle garage digne des morceaux du coffret Nuggets qui ignore honteusement les combos frenchies ! mais qui ne circulait jusqu'à présent que sur quelques compilations du genre. « Theme of Rhythm Checkers » est plus anecdotique mais néanmoins intéressant
Les deux compositions originales figurent en face A du 45 toours, sur le recto une version époustouflante de « Said oh Yeah » de Bo Diddley digne des Pretty Things et une cover peu connu de « On your way down the drain » du combo new-yorkais des King Bee. Le Ep est pressé à environ 2000 exemplaires sur le label AGD.
Les Rhytm Checkers se produisent ensuite à la Western Farm de Brumath la nouvelle boite bas-rhinoise à la mode. Le 21 février 1967, ils retournent à Paris pour un nouveau Musicorama ou ils sont programmés en première partie d’un autre pionnier du rock Chuck Berry. Entre temps le bassiste allemand Kurt Horbach est remplacé par un autre Black and White ; le strasbourgeois Danny Gentner. Jacques Barsamian écrira dans le mensuel Rock & Folk N°6 à propos du show : « Sur la scène de l’Olympia, après les Rockers, les Rhythm Checkers, en vestes rayées, prennent le relais, très applaudis dès leur apparition. C’est une formation de rock and roll classique avec un chanteur. Bien que très fort, le chanteur remue beaucoup et rappelle par moments Screaming Lord Sutch. La salle rythme des mains « Long tall Sally » tandis que le leader s’agenouille et enlève sa veste pour interpréter à la façon de Little Richard un terrible « Kansas City ». Le public reprend ses « hey hey hey ». Suit « Land of Thousand Dances »morceau qui chauffe lorsqu’il est bien fait ! c’est le cas ici. Un quatrième titre fut exécuté « I can’t dance with you » des Small Faces ».
Ce grand moment du rock français est enregistré et sera publié à nouveau par les disque AGD avec la magnifique pochette rouge les montrant sur la scène de l’Olympia.
Les Rhythm Checkers restent dans la capitale pour jouer dans différents clubs comme le Tchoo Tchoo à Plessis Robinson, le Poporama ou le Bus Palladium. Par la suite ils recrutent l’organiste anglais Chris Hadfield qu’ils avaient rencontré à Juan les Pins. Le 5 septembre 1967, les Rhythm Checkers se produisent à Strasbourg à l’occasion de la semaine anglaise avec les Artwoods et Sandie Shaw. Mais malheureusement le groupe splitte à la fin de l’année 1967.

L'intégralité des enregistrements des Rhythm Checkers bientôt disponible sous la
forme d'un LP vinyl chez Groovie Records

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The Rhythm Checkers beat group of exception plays a raw music between rhythm and blues and rock and roll. This early European combo formed by musicians native from France, Germany and Holland with Roland “Bouboule” Bauer (vocal), the regretted Robby Sterheim (lead guitar) Eddy Van Nelfen (rhythm guitar), Kurth Horbach (bass) later replaced by Dany Gentner and Norbert Holweck (drums) set the stage in fire during their shows in France between the years 1966 and 1967 with their electrical rock

It is in Strasbourg where The Rhythm Checkers release their first EP with their powerful composition « Cause i need you » who represents one among the classics of rock garage of the 60’s Their second EP is a unique document of their stage savageness thanks to this recordings captured live when they open for Chuck Berry in Paris on February 1967

The eight mythical tracks of their two rare records are present on this LP with a bonus both faces of their single recorded in 1972 during the reformation of the group under the name of Checkers in the prog pop style of the time.

THE MELLO KINGS: TONITE TONITE (1957)


Les Mellokings sont à l’origine un trio formé par les deux frangins Bob et Jerry Scholl et leur copain Eddie qui mettent leurs voix à l’unisson pour un spectacle dans leur école de Mount Vernont à New York juste à l’extérieur du Bronx. Remarqué parl’arrangeur noir Dick Levister qui souhaite faire d’eux un groupe à harmonie dans la tradition des groupes blancs de variété style Four Freshmen. Mais les garçons qui prennent le nom de Mello Tones avec l’adjonction de deux nouveaux membres sont plutôt des amateurs de musique noire.
Ils sont alors composés de:
Bob Scholl (lead)
Jerry Scholl (tenor)
Eddie Quinn (second tenor)
Neil Arena (baryton)
Larry Esposito (basse)
Levister part à la recherche d’une maison de disque pour ses poulains et rencontre Al Silver patron de Herald et de Ember Records. Ce dernier avec beaucoup de flair venait de signer les Nutmegs, les Turbans et les Five Satins qui ont tous cartonnés.
Dans le studio, Silver les fait travailler avec l’arrangeur et pianiste William Myles Nobles, il y a là ; un guitariste, un batteur et quatre micros pour l’ensemble. Cette séance va donner naissance à leur premier 45 tours avec la ballade adolescente « Tonite Tonite » couplée au rock « Do Baby Do » signé par Levister (Ember 502) Le disque est publié le mois de mars 1957. Entre temps, on s’est rendu compte qu’un autre groupe de Mellotones venait de se classer dans le pop chart avec « Rosie Lee » chez Gee, pour éviter toute confusion la formation est rebaptisée Mellokings d’après le nom du big band que dirigeait Levister (King Levister) .


Le groupe part en tournée pour promotionner son disque et passe chez Dick Clark dans American Bandstand le 3 septembre 1957. Ils se produisent même à l’Apollo Théâtre le 4 octobre 1957. Les Mellokings retournent chez Clark le 16 et le 21 septembre. Malgré ce coup de pouce « Tonite Tonite » ne fait qu’un un petit tour dans le pop chart en se positionnant # 77 le mois d’octobre 1957.Pourtant dans certaines villes comme Los Angeles ou Philadelphie le titre figurait au top des ventes locales. Un des problèmes du label Herald était ses carences dans la distribution et puis à cette époque le marché du R&B et du R&R était surtout dominé par les formations vocales noires bien qu’on est souvent confondu les Mellokings avec un groupe noir. Le second disque (Ember 507) perpétue la tradition de tout groupe doo wop une face lente avec le thème de l’amour juvénile « Chapel On the Hill » et l’autre rapide « Sassafras » avec son accompagnement rock. En janvier 1958, ils partent en tournée avec les Everly Brothers et Eddie Cochran.
Deux autres singles sont publiés cette année 1958, l’énergique « Baby Tell Me » en face A avec la très belle romance « The only Girl » (Ember 511) et « Valérie » où les Mello Kings se montre au sommet de leur créativité, une chanson couplée à l’excellent « She’s Real Cool » (Ember 518) Mais malgré une bonne promotion le succès n’est pas au rendez vous. Herald publie aussi un EP sur lequel on retrouve « Tonite » ce qui relance à nouveau la chanson.
Toujours en 1958, Herald sort son premier album de compilation « Herald The Beat » qui contient trois de leurs morceaux. C’est à cette époque que Neil et Larry quittent les Mellokings remplacés par Louis Janacone et Tony Pinto. Ces deux nouveaux membres sont présents sur le seul disque publié en 1959 « Running to you » et l‘excellent « Chip Chip » avec ses riffs de basse électrique (Ember 536)
Quatre autres simples seront encore publiés entre 1960 et 1961. La ballade « Our Love Is Beautiful » et le plaisant mid tempo « Dear Mr Jock » sont issus d’une séance de novembre 1958 (Ember 548). Alors que sur leurs disques les Mellokings sonnent très noir « Kid Stuff » (Ember 554) enregistré en quartette sans Eddie Quinn parti tenter une carrière solo .marque une rupture étant plus dans le style variété.
Fin 1960, Herald édite un album avec deux inédits "Once On A Windy Day" et "Starbright,". Profitant de la vague du néo doo wop leur première chanson “Tonite Tonite” fait un petit retour dans les charts en se classant au fond du top 100 # 95 le mois de janvier 1961
En 1961Les violons font leurs apparitions sur «Till There Were None » (Herald (561). « Love At The First Sight » (Herald 567) couplé à la face B de leur quatrième single est leur dernière publication chez Herald. En 1962 les Mellokings enregistrent un disque sur le label Lescay et en 1966 ils réenregistrent une nouvelle version de « Tonite Tonite » et « Chip Chip » pour Lana.
Les Mellokings continuent à se produire dans des shows revival malgré le déces accidentel de Bob Scholl en 1975

DISCOGRAPHIE:


Mellotones
Tonite, Tonite/Do Baby Do Herald 502 P 4/57
Mellokings
Tonite, Tonite/Do Baby Do Herald 502 P 4/57
Chapel On The Hill/Sassafras Herald 507 P 9/57
Baby Tell Me Why, Why, Why/The Only Girl Herald 511 P12/57
Valerie/She's Real Cool Herald 518 P 3/58
Chip Chip /Running To You Herald 536 1/59
Our Love Is Beautiful/Dear Mr. Jock Herald 548 P 1960
Kid Stuff/I Promise Herald 554 P 9/60
Penny/'Till There Were None Herald 561 P 3/61
Love At First Sight/She's Real Cool Herald 567 P10/61
But You Lied/Walk Softly Lescay P10/62 (as Mello-Kings)
Tonight, Tonight/Thrill Me Flashback 2 P1965
Tonite Tonite/Chip Chip Lana 124 P 1966
Tonight, Tonight/Chapel On The Hill Janus 722 P1977

EP
Tonite Tonite/She's Real Cool/
/The Only Girl/Do Baby Do Ep Herald HEP 451 P 1958 (as "Mello-Kings"]


LP
The Mellokings Sing Herald HLP 1013 P1960
Tonight Tonight/ I Promise/ Our Love Is Beautiful/ Sassafras/ The Only Girl/ Once On A Windy Day/Kid Stuff/ Chapel On The Hill/ Starbright/ Valarie/ Chip Chip/Baby Tell Me (Why, Why, Why)

The Mellokings Relic 5035 P1981
Tonite Tonite/ She's Real Cool/ The Only Girl (I'll Ever Love)/ Do Baby Do/ Chapel On The Hill/ Dear Mr. Jock/ Kid Stuff/ Thrill Me/ Valerie/,Love At First Sight/ Running To You/ Baby Tell Me/ Til There Were None/
Sassafras/ Our Love Is Beautiful/ I Promise/ Chip Chip/ Penny

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RICHARD BERRY: LOUIE LOUIE (1957)


RICHARD BERRY STORY PART 2

En 1956 non satisfait des ses royalties Richard Berry quitte les frère Biharis et forme les Pharaohs (Godoy Colbert (1st tenor), Robert Harris (2nd tenor), Noel Collins (baryton). Il va signer chez Flip mais avant il enregistre chez Class sous le nom de The Pharaohs featuring Rickey une nouvelle une petite merveille « Teenager’s Love Song » (Class 2002) un doo wop médium avec en face b « The Watusi » une incroyable histoire de lune de miel dans la jungle sur fond de cris d’animaux sauvages. Le thème du « Watusi « sera relancé avec succès en 1961 par les Vibrations et les Orlons. Un autre disque est publié sous le nom de Rickey «Baby Please Come Home » (Empire 106), tandis que Flip met sur le marché la ballade doo wop « Take The Key » (Flip 318) sous le nom de Richard Berry & the Pharaohs
Durant l’été 1956 Richard Berry est séduit par un calypso instrumental « El Loco Cha Cha » d’un certain René Touzet que joue sur scène les Rhythm Rockers de Ricky Rillera avec lesquels il se produit chaque dimanche soir. Berry empruntera les « duh duh duh » du rif d’ouverture de « El Loco » tout en s’inspirant de l’air et de l’idée du « Havana Moon » de Chuck Berry qui raconte l’histoire d’un gars qui essaye de retourner à Cuba. Il compose un texte sur l’histoire d’un type qui a envie de retourner chez lui en Jamaïque pour revoir sa petite amie qu’il baptise « Louie Louie ». Lors de cet enregistrement historique, Gloria Jones des Dreamers est présente et rajoute sa voix de soprano aux Pharaohs, les musiciens de la séance sont : Plas Johnson , Jewel Grant (sax) John Anderson (trompette) Irving Ashby (guitare),Red Callender (basse) et Ray Martinez (batterie)
« Louie Louie » va être publié le mois de mars 1957 en face B du second 45 tours Flip « You Are The Sunshine » (Flip 321) une version R&B d’un country hit de Jimmie Davis.
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Le disque est un modeste succès local, et lorsque le D .J. de Los Angeles Hunter Hancock retourne le disque pour jouer « Louie Louie », le 45 tours est repressé avec « Rock Rock Rock » un titre qui figure aussi sur le 45 tours solo de Berry « Sweet Sugar You » (Flip 327) qui sonne comme du Coasters. « Louie Louie » se vendra autour de 130000 exemplaires de ce qui n’était pas si mal mais insuffisant pour figurer dans les classement des meilleures ventes
Début 1957, Richard Berry vend pour la somme de 750 $ les droits de quatre de ses compositions incluant « Louie Louie » pour se procurer de l’argent à l’occasion de son mariage avec Dorothy Adams.
Entre 1957 et 1959 l’année ou il quitte le label, Richard Berry enregistre plusieurs 45 tours chez Flip avec les Pharoahs « You’re the girl »/ « You Look So Good » (Flip 331) et une version amusante et rythmée de « Besame Mucho » couplée à la ballade « Do I, Do I, Do I » (Flip 339). Le doo wop « Have Love Will Travel » (Flip 349) l’un de ses meilleurs morceaux est produit avec les Pharaohs et Gloria Jones. Sous le nom Richard Berry & the Lockettes il enregistre deux autres excellentes chansons particulièrement énergiques « The Mess around » avec Jennell Hawkins et « Heaven on wheels » (Flip 336). Il est aussi présent sur le “Hey Pretty girl” des Crowns (Flip 330) et sur les deux simples Class des Rollettes (alias les Dreamers)
A part Los Angeles, Richard Berry connaît une certaine popularité dans le Nord Est des Etats-Unis grâce au disc jockey de Seattle Bob Summerrise. Berry se produit d’ailleurs dans cette région lors d’une tournée avec Junior Parker, Bobby Bland et Etta James. Au fil du temps, plusieurs formations rock de Seattle mettent « Louie Louie » à leur répertoire parmi lesquels celle d’un certain Rockin’ Robin Roberts.
En 1961, ce dernier enregistre cette histoire de ce type qui se lamente sur son sort seul en mer sur un label local « Etiquette » accompagné par les Wailers connut pour leur hit instrumental de 1959 « That Cool One » et qui ont réarrangé le morceau avec une certaine créativité.
Un jour à Portland dans l’Oregon deux groupes de la ville les Kingsmen et Paul Revere et les Raiders se produisent dans une soirée dansante, lorsqu’ils remarquent qu’une bande de jeune se démène devant le juke-box ou tournait le « Louie louie » de Rockin Roberts. Les deux formations décident alors d’apprendre la chanson pour la mettre à leur répertoire et finalement l’enregistrer à quelques jours d’intervalles ! La version de Paul Revere distribuée par Columbia connaît quelques bons passages radio. Celle des Kingsmen gravée en mono sur un magnéto une piste en deux prises sur le label Jerden passe à la radio locale, avant d’être matraquée par un DJ d’une station R&B de Boston. Finalement distribuée nationalement par Wand, la version crue et rauque des Kingsmen rentre dans le fond du top 100 en septembre1963 et grimpe rapidement à la seconde place à la fin de l’année. Jack Ely le chanteur des Kingsmen qui ne connaissait pas bien les paroles et portait un appareil dentaire avait enregistré « Louie Louie » d’une façon incompréhensible. Rapidement le bruit couru que les paroles de « Louie Louie » contiennent des textes obscènes, provoquant une investigation du F.B.I. dont les agents écouteront le disque à toutes les vitesses possibles pour arriver à la conclusion au bout de deux années de recherches ( !) que les paroles étaient incompréhensibles
Pour Richard Berry comparé à son importante discographie des fifties les années soixante seront peu prolifiques Lorsqu’il a quitté Flip, Richard Berry a fait la connaissance de Gary Paxton et de Kim Fowley, Gary était alors dans les classements avec le « Alley Oop » des Hollywood Argyles. Avec ces deux producteurs, Berry enregistre plusieurs 45 tours simples pour 5 différents labels entre 1960 et 1963. « It’s All Right » (Warner 5164) marque une orientation plus soul, mais il n’y aura pas de suite. L’année suivante Richard Berry enregistre la tendre ballade soul « I’m Your Fool » couplée à un super doo wop « I’m A Really Big Way » pour la maison de disque K&G (K&G 9901) propriétés de Kim Fowley et Gary Paxton. Puis est mis en boîte le rock « Give It Up » chez Paxley (Paxley 751) un autre label du duo. Deux autres simples de qualités sont publiés par Smash mais le succès n’est pas au rendez vous.
Le label Crown publie aux USA en 1963 un LP Richard Berry & the Dreamers comprenant des faces enregistrées pour Flair et RPM en solo ou avec le girl group les Dreamers entre 1954 et 1956 et un album des Flairs. L’année suivante en 1964 « Loui Louie » est publié en Grande Bretagne sur un rarissime EP par Ember (Emb 4527) dans la série R&B.
Entre 1965 et 1967 Richard Berry enregistre six singles avec une nouvelle formation les Soul Searchers. Trois albums live captés dans des clubs de la Californie du Sud avec les Soul Searchers sont publiés sur de petits labels en 1968/69. («Wild Berry » (Pam 1002) a été réédité en vinyle en 2007). Pendant ce temps « Louie Louie » devient un classique des groupes beat et garage et retourne au top des charts US dans une version plus soft par les Sandpipers en 1966, mais Richard Berry reste un inconnu pour le grand public
Le mois d’août 1983 une radio californienne organise un marathon de 63 heures passant plus de 800 versions différentes de « Louie Louie ». Richard Berry est invité pour l’événement et à l’occasion il rencontre pour la première fois le chanteur des Kingsmen Jack Ely. Grâce à cet évènement largement médiatisé il va récupérer une partie de ses droits d’auteurs. En 1992 lorsque « Louie Louie » est vendu à l’agence Windswep Pacific, il touche de subséquentes royalties. En octobre 1995, il se produit pour la première fois en Angleterre à l’occasion du festival rock & roll de Hemsby. Il enchante l’audience avec une longue version de « Louie Louie » interprété au piano accompagné par une section de cuivres
Richard Berry s’est produit une dernière fois sur scène le mois de février 1996 lors d’un concert de charité, il décédera d’une crise cardiaque l’année suivante le 23 janvier 1997

1 Richard Berry: Louie Louie (1957)
2 Rockin' Robin Roberts & the Wailers: Louie Louie (1961)
3 The Kingsmen: Louie Louie (1963)



Discographie CD

Get Out Of The Car Ace 355 P.1992 UK
Richard Berry “Daddy Daddy 50’s R&B” P-VINE PCD 4774 P.1995 Japan
Richard Berry : “Baby, Please Come Home” NILE 101 P. 1998 USA
The Flairs: The Ultimate Flairs Featuring Richard Berry Ace 829 P 2001 UK
The Dreamers:“They Sing Like Angel 1954-59” Ace 829 P. 2001 UK
Yama Yama ! The Modern Recording 1954-1956 Ace 2004 UK
Have « Louie » Will Travel The 1956-1962 Recording Ace 977 P.2004 UK

RICHARD BERRY: THE BIG BREAK (1954)


RICHARD BERRY STORY PART 1


Richard Berry with Arthur Lee May & the Crowns: The Big Break Flair 1055 (P1954)


Même s’il n’aurait pas composé le fameux “Louie Louie” l’un des titres les plus repris de l’histoire du rock Richard Berry mériterait de figurer au panthéon du rhythm & blues. Cet artiste touche à tout n’a malheureusement jamais été reconnu à sa juste valeur pourtant il a dans les années cinquante composé et enregistré une incroyable série de joyeuses perles dans divers style ; r&b, doo wop et rock and roll.
Richard Berry est né le 11 avril 1935 à Extension en Louisiane, il s’installe rapidement en Californie ou il est élevé par une tante. Au tout début des années 50, il devient l’un des membres important de la communauté doo wop qui fréquentait la Jefferson High School de Los Angeles. En 1952 il fait la voix basse avec les Flamingos de Cornel Gunter, puis il rejoint les Debonairs d’Arthur Lee Maye. Lorsque Arthur qui était aussi un joueur de baseball réputé décide de se consacrer à son sport favori la formation est remaniée.
Les Debonairs sont alors formés de : Cornel Gunter (1er tenor), Richard Berry (basse), Obadiah “Young” Jessie (baryton) Thomas “Pete » Fox(tenor) Beverly Thompson (tenor)
Ce quintette passe une audition le mois de décembre 1952 pour John Dolphin dont le magasin de musique se situait près de leur école. La bande est publiée sans leurs autorisations sous le nom de Hollywood Bluejays en janvier 1953 sur le label Recorded in Hollywood avec « I Had A Love » (led by Cornel Gunter) et « Tell Me You Love Me » (led by Richard Berry) N’étant pas satisfait par l’attitude de John Dolphin, la formation auditionne ensuite pour les frères Biharis les patrons de Modern. Ils sont alors placés sous la coupole de Joe Bihari qui les rebaptise les Flairs d’après le nom de son label Flair. L’été 1953, les Flairs réenregistrent « I Had A Love » avec en face B « She Wants To Rock » chanté par Richard Berry (Flair 1012) . Le mois de septembre 1953 Richard Berry enregistre en solo une ballade dans le style de la Nouvelle Orléans : ‘I’m Still In Love With You” (Flair 1016). Le même mois est publié sous le nom de the Hunters “Rabbit On A Log” (Flair 1017) et en novembre « Tell Me You Love Me » sous le nom de Flairs (Flair 1019). En 1954 Richard Berry tout en enregistrant avec les Flairs « Love Me Girl »/ « Gettin’ High » (Flair 1028) enregistre aussi en trio (Arthur Lee Maye/Richard Berry/Johnny Coleman) « The Fine One » publié sous le nom de Five Hearts (Flair 1026). Deux autres chansons de cette séance seront publiées sous le nom de Rams en mars 1955 (Flair 1066). Avec la chanteuse Jennell Hawkins, Richard Berry enregistre en duo sous le nom de Ricky & Jennell « This Time It’s Real » accompagné par les Flairs (Flair 1033). En mai 1954, il remplace Bobby Nunn le soliste des Robins pour le rôle du condamné dur et crâneur qui interprète le super hard blues « Riot In Cell Block N°9 » (Spark 103) une composition de Leiber & Stoller qui raconte l’histoire d’une émeute dans une prison sur fond de sirènes et de mitraillettes qui claquent. Alors que les Robins vont se muer en Coasters, les frères Biharis vont demander à Berry de composer une suite à « Riot », c’est ainsi qu’il compose l’automne 1954 dans le même style « The Big Break » qui sera enregistré avecArthur Lee Maye & the Crowns (Flair 1055). A cette époque Richard Berry se produit aussi avec le groupe féminin les Dreamers avec lesquels il grave le single « Bye, Bye Baby »/ « At Last » (Flair 1052). On le retrouve encore comme leader sur deux 45tours des Flairs publiés l’été 1954 « Baby Wants You » (Flair 1041) accompagné par l’orchestre de Ike Turner et « This Is The Night For Love (Flair 1044) avant de les quitter définitivement suite à de nombreuses frictions dû à ses escapades, il sera remplacé par Randy Jones.
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Richard Berry va aussi chanter en duo avec Etta James « Roll With Me Henry » (Modern 947) une chanson réponse au hit de Hank Ballard et ses Midnighters « Work With Me Annie» qu’Etta James avait composé avec ses copines des Peaches. L’orchestre de Johnny Otis les accompagne sur cet enregistrement et la chanson rebaptisée « The Walflower » se place au top du R&B chart en février 1955. Richard Berry retournera en studio pour un autre duo avec Etta James « Hey Henry ! » (Modern 957). Il fait aussi la voix basse sur les premiers enregistrements d’Arthur Lee Maye et son groupe les Crowns chez Modern
En 1955, pour brouiller encore un peu plus les pistes, Berry grave un 45 tours « God Gave Me You/Don’t Cha Go » (Flair 1068) accompagné par le groupe vocal les Cadets. Sur la face B de l’excellent « Get Out Of The Car » (Flair 1064) interprété en solo on trouve la ballade « Please Tell Me » sur laquelle il est accompagné par les Crowns et les Dreamers.
Toujours en solo il chante le bluesy « Crazy lover » pompé sur le « Im Ready » de Muddy Water et « Nex Time » où il s’inspire de la mélodie de « I Don’t Know » de Willie Mabon (Flair 1071). Deux nouveaux simples sont aussi publiés avec le girl group de Gloria Jones sous le nom de Richard Berry and the Dreamers. « Daddy Daddy”/”Baby Darling” (Flair 1058) et « Together »/ « Jelly Roll » (b side les Cadets) (Flair 1075)
Les quatre 45 tours suivant paraissent sous l’étiquette RPM un label subsidiaire de Modern des frères Biharis. Trois disques sont produits en solo ; « Rockin Man » (RPM 448) ou il bénéficie de l’accompagnement du Ike Turner Orchestra, « Pretty Brown Eyes » /« I Am Bewildered » (RPM 452) sont deux ballades, « Yama Yama Pretty Mama » est un rock and roll à la Little Richard (RPM 465) et « Wait For Me » une ballade avec les Dreamers qui renoue avec le genre girl groups

DION: RUNAROUND SUE/THE WANDERER


DION STORY Part 2 1960/62

Après sa séparation avec les Belmonts, Dion essaye de faire peau neuve Il enregistre avec un groupe vocal mené par une fille une histoire de délinquant déprimé « Lonely Teenager » (Laurie 3970). Cette ballade beat est sa première apparition solo dans les hit parades en novembre 1960 # 12 pop US et # 47 en Angleterre.
A la fin de l’année 1960 Laurie sort son premier album solo Alone with Dion qui comporte quelques reprises comme « Save The Last Dance For Me ».
Les 45 tours suivant marcheront moins bien « Havin fun » (Laurie 3081- janvier 1961 # 41) « Kissin Game » (Laurie 3090 - avril 1961 # 82) avec ses chœurs féminins et ses violons ou le mid tempo « Somebody Nobody Wants » (Laurie 3101 – 1961) qui ne se classe pas.
Laurie recrute alors un groupe vocal de Manhattan les Del Satins en tant que choriste, c’est avec eux que Dion enregistre en 1961 dans un style plus rock « Runaround Sue » qu’il a composé avec l’appui de Ernie Maresca. « Runaround Sue » dont l’arrangement instrumental et l’accompagnement vocal étaient copiés sur le « Quarter To Three » de Gary US Bond devient le hit de l’automne 1961 et se classe #1 du pop chart, # 4 du R&B chart et # 12 des classements anglais. « Runaround Sue » est publié en France par Vogue sur un EP avec la face B du single du single US « Runaway Girl » et les deux faces de son troisième single solo « Kissin’ Game » / « Heaven Help Me ». Désormais les enregistrements de Dion se feront avec les Del Satins.

Le follow up « The Wanderer » est basé sur l’histoire d’un gars nommé Jackie qui s’est engagé dans la Navy et a tatoué sur son bras le nom de sa copine. Cette composition d’ Ernie Maresca est a nouveau un énorme hit et se classe # 2 pop et # 10 en Angleterre. La face B le dansant « The Majestic » écrit par le duo Jean & Dean rentre également dans le top 40 au début de l’année 1962. « The Wanderer » donne aussi son titre à un LP qui sort le mois de décembre 1961 avec une reprise du classique doo wop des Five Satins « In the Still Of The Night »



Dion qui est un habitué de American Bandstand à la TV chante aussi « The Wanderer », « Runaround Sue » et « The Majestic » dans le film Twist Around The Clock (Le twist est roi) ou il apparait aux côtés de Chubby Checker et des Marcels. Dion est aussi au générique de la série B Teenage millionaire avec Jimmy Clanton ou il interprète « Somebody Nobody Wants » et « Kissin Game »
En cette période de folie du twist dans l’hexagone on se jette sur les chansons de Dion, les Chaussettes Noires et les Vautours reprennent « Runaround Sue » qui devient « Volage » et Richard Anthony va faire un carton avec sa reprise copier coller du « Wanderer » sous le titre « Le Vagabond - je suis un genre de gars qui ne pense qu’à s’amuser - je coure de fille en fille essayant de les tomber » également au menu de El Toro et les Cyclones. De l’autre côté du Rhin « The wanderer » est repris en allemand par Ted Herold et Peter Kraus sous le titre « Ich Bin Ein Wanderer »
« Runaround Sue » et « « The Wanderer resteront dans l’histoire comme deux grands classiques de cette époque de transition entre Elvis et les Beatles.
La recette de Dion ; des histoires d’amour adolescente, de cœurs brisés, de solitude…le tout sur un rythme twist ! Bien que non crédité sur les disques de Dion, les Del Satins ont sans doute contribué grâce à leur talentueux accompagnement vocal dans le style doo wop au succès de ces deux chansons chargées de R&B. Il faut aussi mentionner l’excellent apport du saxophoniste Buddy Lucas. Dion apparaît alors infaillible commercialement et enchaîne les succès.
Avec « Lover Who Wander » signé Dion/Maresca dans la lignée de « The Wanderer » il se classe # 3 le mois de juin 1962, la face B du simple « Born To Cry » ( # 42 pop) est repris en France par José Salcy sous le titre « Je suis né pour pleuré ». Ces deux titres sont édités en France avec sa reprise de « Dream Lover » de Bobby Darin. Suit en 1962 sa composition « Little Diane »qui bénéficie des harmonies musclées des Del Satins et de l’emploie d’un kazoo et malgré ses paroles machistes se classe (#18 pop août), « Little Diane » sort chez nous avec les deux faces de son premier single solo « Lonely Teenager »/ « Little Miss Blue ». Un nouveau album est également publié durant l’été « Lovers Who Wander » (# 12). Sur ce LP à côté de ses compositions on trouve de chaudes reprises de quelques classiques ; « The Twist » (Hank Ballard), « Stagger Lee » (Lloyd Price), « Shout » (Isley Brothers), « Queen Of the Hop » (Bobby Darin) « Come Go With Me » (Del Vikings) « Tonight tonight » (Mello Kings)
En décembre l’excellent mid tempo « Love Came to me » rentre dans le top 10 pop, mais entre temps son contrat chez Laurie arrivant à expiration Dion a signé chez Columbia ; Laurie continuera a sortir des enregistrements de Dion, « Sandy » sera son dernier simple pour cette marque à se classer dans les charts # 21 le mois d’avril 1963. « Sandy » et sa face B « Faith » sont publiés par Vogue avec deux titres enregistré avec les Belmonts « I Wonder why » qui date de 1958 et « Don’t Pity Me ». Laurie publie aussi un LP Dion sings to Sandy
et profitant de la popularité de Dion chez Columbia publiera régulièrement des compilations de ses enregistrements.


Single Laurie USA

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Lonely Teenager/Little Miss Blue Laurie 3070 10/1960
Havin’ fun/Northeast End Of The Corner Laurie 3041 1/1961
Kissin’ Game/Heaven Help Me Laurie 3090 4/1961
Somebody Nobody Wants/Could Somebody Take My Place Tonight ? Laurie 3101 P1961
Runaround Sue/Runaway Girl Laurie 3110 P10/1961
The Wanderer/The Majestic Laurie 3115 P 11/1961
Lovers Who Wander/(I Was) Born To Cry Laurie 3123 P 04/1962
Little Diane/Lost For Sure Laurie 3134 P 06/1962
Love Came To Me/Little Girl Laurie 3145 P 12/1962
Sandy/Faith Laurie 3153 P 1963
Come Go With Me/King Without A Queen Laurie 3171 P1963
Lonely Word/Tag Along Laurie 3187 P1963
Then I Get Tired Of You/After The Dance Laurie 3225 P1964
Shout/Little Girl Laurie 3240 P 1964
I Got The Blues/(I Was) Born To Cry Laurie 3303 P1965

EP FRANCE

Runaround Sue/Heaven Help Me
The Kissin’ game/Runaway Girl Vogue 7905

The Wanderer/Twist Around The Clock
The Majestic/Kansas City/Little Star Vogue 7924

Born To Cry/Lover who Wander
Lonely World/Dream Lover Vogue 7970

Little Diane/Lonely Teenager
Lost For Sure/Little Miss Blue Vogue 8009

Love Came To Me/Little Girl
Candy Man/I’m Gonna Make It Somehow Vogue 8066

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Sandy/Don’t Pity Me
Faith/I Wonder Why Vogue 8092

Queen Of The Hop/Come Go With Me
Rosalie/King Without A Queen Vogue 8118

LP

ALONE WITH DION Laurie LLP 2004 P USA Late 1960
Lonely Teenager/After The Dance/P.S. I Love You/Save The Last Dance For Me/Little Miss Blue/Havin' Fun//Close Your Eyes/Fools Rush In/My One And Only Love/North East End Of The Corner/One For My Baby/Then I'll Be Tired Of You

RUNAROUND SUE Laurie LLP 2009 P USA 12/1961 (#11)
Runaround Sue/Somebody Nobody Wants/Dream Lover/Life Is But A Dream/The Wanderer/Runaway Girl//The Majestic/Little Star/Lonely World/(I'll Remember) In The Still Of The Night/Kansas City/Take Good Care Of My Baby

LOVERS WHO WANDER Laurie LLP 2012 P USA 07/1962 (#12)
Lovers Who Wander/Come Go With Me/King Without A Queen/The Twist/Little Diane/Stagger Lee//Shout/Tonight Tonight/(I Was) Born To Cry/Queen Of The Hop/Sandy/Lost For Sure

DION SINGS HIS GREATEST HITS Laurie LLP 2013 P USA 12/1962 ( #29)
A Teenager In Love (Dion & Belmonts) /Teen Angel (Dion & Belmonts)/Little Miss Blue (Dion) /Don't Pity Me (Dion & Belmonts) /That's My Desire (Dion & Belmonts)/Where Or When (Dion & Belmonts)/I Wonder Why (Dion & Belmonts)/Lonely Teenager (Dion)/In The Still Of The Night (Dion & Belmonts)/No One Knows (Dion & Belmonts)/When You Wish Upon A Star (Dion & Belmonts)/A Lover's Prayer (Dion & Belmonts)

DION SINGS LOVE CAME TO ME Laurie LLP 2115 P USA 1963
Love Came To Me/So Long Friend/Heaven Help Me/Then I'll Be Tired Of You/Kissin' Game/Candy Man//Little Girl/I'm Gonna Make It Somehow/P.S. I Love You/Little Miss Blue/Could Somebody Take My Place Tonight/Save The Last Dance For Me

DION SINGS TO SANDY Laurie LLP 2017 P USA 06/1963 (#115)
Sandy/Teen Angel/Little Diane/Runaway Girl/My Private Joy/Wonderful Girl//Queen Of The Hop/I've Cried Before/Love Came To Me/Just You/I Can't Go On (Rosalie)/Little Girl

DION SINGS THE 15 MILLION SELLERS Laurie 2019 P USA 1963
Fly Me To The Moon/Kansas City/In The Still Of The Night/Queen Of The Hop/Come Go With Me/The Twist/Stagger Lee/Shout//Save The Last Dance For Me/Dream Lover/P.S. I Love You/Tonight Tonight/Take Good Care Of My Baby/Candy Man/Little Star

LES GRANDS SUCCES DE DION VOGUE LD 61930 FRANCE P 196?
Queen Of The Hop/The Majestic/Love Came To Me/Runaway Girl/The Wanderer/Rosalie/Come Go With Me/Lovers Who Wander/Little Diane/Sandy/Kansas City/Runaround Sue

DION &THE BELMONTS 1957/1960


L’ex roi du doo wop italo américain Dion di Mucci fut introduit au blues dès 1964 par John Hammond et avait à l époque enregistré du matériel blues contre l’avis de sa maison de disque
Dion vient de faire un come back retentissant en enregistrant coup sur coup deux superbes albums de blues « Bronx Blues » (Blue Label 2006) « Son of Skyp James » (Blue Label 2007)

Petit retour sur sa carrière :

Dion & the Belmonts Part 1 1957/1960
Enfant de la balle Dion Di Mucci est né de parents italiens le 18 juillet 1939 dans le quartier du Bronx à New York. Une guitare offerte par un oncle et la découverte en 1949 de Hank Williams à la radio vont être les éléments qui influenceront sa destinée. Le jeune Dion qui parallèlement fréquente aussi un gang des rues et plonge rapidement dansl’engrenage de la drogue se produit alors régulièrement sur scène dans différents lieux. En 1956, il enregistre un disque souple pour l’offrir en cadeau à sa mère. Celle si fait écouter le disque à ses amies dont l’une connaissait quelqu’un d’un petit label Mohawk Records que venait de fonder Bob et Gene Schwartz. Début 1957, il passe une audition pour les frère Schwartz et leur chante « Wonderful World » des Five Satins qui figurait sur sa démo. L’affaire est signée et Dion enregistre alors son premier simple « The Chosen Few » et « Out In Colorado » avec les Timberlanes (Mohawk105). Le disquest publié le mois de juin 1957 et est aussi proposé par Jubilee (J 5294) pour une meilleure distribution. « The Chosen Few » marche bien à Boston et Philadelphie. Dion fait alors la connaissance du groupe vocal les Belmonts (d’après le nom d’une rue du Bronx) composé de Angelo d’Aleo (1er ténor ) né à New York le 3février 1940, Freddie Milano (second tenor) né à New York le 22 août 1939 et Carlo Mastrangelo (baryton) né à New York le 5 octobre 1938 qui venait enregistrer durant l’été leur premier 45 tours « Teenage Clementine »/ « Santa Marguerita » sur le même label (Mohawk 106) Il décide de s’associer avec eux et ensemble ils enregistrent le très rock « Tag Along » composé par Gene Schwartz couplé à la première composition de Dion « We Went Away’s » (Mohawk 107).
Début 1958 Dion et ses Belmonts effectuent leur première tournée avec Bobby Darin, puis ils mettent en boîte « I Wonder Why » pour le nouveau label Laurie que viennent de lancer en mars 1958 les frères Schwartz. « I wonder why » (Laurie 3013) est un irrésistible et fantastique doo wop, propulsée par un passage dans l’émission TV de Dick Clark « American Bandstand" la chanson se classe à la 22 ème place du pop chart le mois de juin 1958. La face B est comme de tradition une ballade adolescente « Teen Angel ». En juillet, Dion et ses Belmonts enregistrent « No Ones Knows » couplé à « I Can’t Go On (Rosalie) » une reprise d’un hit R&B de 1955 de Fats Domino. « No Ones Knows» (Laurie 3015) qui est plutôt une ballade insipide se place N°19 dans le pop chart et qui curieusement est aussi leur première apparition dans les classements R&B N° 12 en septembre 1958. En Angleterre où les disques de Dion sortent sous l’étiquette London le rocker Marty Wilde reprend « No One Know » chez Philips
Dion est ses Belmonts fort de leur succès partent pour tournée automnale de 19 dates dans le « The Biggest Show of Stars » avec Frankie Avalon, Bobby Darin, Bobby Freeman, Clyde MCPhatter et les Coasters. Alors que le groupe excelle dans les morceaux rapides et qu’il est de tradition chez les groupes vocaux d’enregistrer une face rapide et une face lente, le disque suivant est composé de deux ballades «Don’t Pity Me » « Just You » (Laurie 3021) « Don’t Pity Me »slow parfait pour surprise party marche moyennement et ne se classe qu’a la 40 ème place du pop chart le mois janvier 1959. Les Belmonts participent en décembre à une tournée de 10 dates organisée par Alan Freed le "Christmas Rock and Roll Tour » avec les Everly Brothers, Chuck Berry, Jackie Wilson et Eddie Cochran -
En janvier ils sont au programme de la grande tournée hivernale qui va se terminer tragiquement par la mort de trois de ses vedettes Ritchie Valens, Big Bopper et Buddy Holly dont le petit avion pris dans une tempête de neige va s’écrasé dans un champ de l’Iowa. Dion et ses Belmonts qui faute de moyen voyageait en bus pour rejoindre la prochaine étape de la tournée seront profondément affectés par ce drame
Par la suite les Belmonts frappent un nouveau coup avec la composition signée Doc Pomus et Mort Shuman « A Teenage In love » destinée à l’origine aux Mystics qui va devenir l’hymne adolescent de la fin des fifties. Couplé à « I Cried Before » le single Laurie 3027 se classe N° 5 du Pop chart le mois de mai, tandis que le premier juin, ils sont de retour chez Dick Clark pour interpréter dans son show « A Teenage in Love ». En Angleterre, Marty Wilde qui entre temps a aussi repris « Don’t Pity Me » va faire de l’ombre à Dion en se classant N° 2 des charts anglais durant l’été 1959 avec sa reprise de «A Teenage In Love »; alors que la version originale de Dion ne se classe qu’à la 28ème position. Il sera même surplanté par le propret Craig Douglas qui occupe à la onzième place des classements des ventes de disques, la chanson fut tellement populaire outre manche que le déjà trentenaire Dickie Valentine enregistra sa version de « A Teenage In Love » ;


Le mois de juin 1959, Angelo d’Aleo est incorporé dans l’US Navy, les Belmonts fragilisés par se départ se produisent alors en duo avec Dion. Ils gravent ensuite « Every Little Thing I Do » (Laurie 3035) un mid tempo saupoudré de violon qui se classe N° 48 le mois d’octobre. La face B « A lover’s Payer » une romance écrite par Ernie Maresca fait aussi un petit tour dans le fond du top 100 (N°73) . Un premier album « Presenting Dion & the Belmonts rassemblant leurs premiers singles est publié par Laurie
Alors que leur entraînant «I Wonder Why » est devenu le prototype du style néo do wop et va générer de nombreux succès similaires (Elegants, Tokens)
Dion et les Belmonts vont puiser dans les vieux standards américains, la ballade « Where or When » d’après un vieux hit de 1937 interprété par l’orchestre Hal Kemp. Malgré la mise en valeur de leurs harmonies « Where or When » sonne très variété et pourtant ce titre va devenir leur plus grand succès commercial sous la formule Dion & the Belmonts en se classant N° 3 Pop et N° 19 R&B au début de l’année 1960. Durant l’été est publié leur second LP « When You Wish Upon A Star » composé pratiquement que de vieux standards dans un style plus proche des formations vocales blanches comme les Four Freshmen, un choix sans doute imposé. On y trouve « In the Still Of the Night » de Cole Porter qui extrait de l’album va être publié en simple (Laurie 3059). Leur version qui se classe N°38 Pop est largement inférieure à celle déjà popularisée par les Five Satin en 1956. Egalement extrait de ce 33 tours « When You wish Upon A Star » (Laurie 3052) une chanson qui figurait au générique du film Pinocchio en 1949 qui se classe N° 30 Pop
Mais Dion en avait marre de ces ballades sirupeuses contrairement aux Belmonts qui semblaient être plus à l’aise dans ce genre. Dion quitte alors ses copains pour entamer une carrière solo encouragée par sa maison de disque qui va se montrer beaucoup plus flamboyante !


Discographie Dion & the Belmonts 1957/1960



Dion and The Timberlanes
The Chosen Few/Out in Colarado Mohawk 105 9/1957 /Jubilee 5294 1957

The Belmonts
Teenage Clementine/Santa Margarita Mohawk 106 1957

Dion and the Belmonts
We Went Away/ Tag Along, Mohawk 107 1/1958
I Wonder Why/Teen Angel Laurie 3013 8/1958
No Ones Knows/I Can’t Go ON (Rosalie) Laurie 3015 11/1958
Don’t Pity Me/Just You Laurie 3021 12/1958
A Teenage In Love/I ‘ve Cried Before Laurie 3027 4/1959
Every Little Thing I Do/A Lover’s Prayer Laurie 3035 8/1958
Where Or When/That’s My Desire Laurie 3044 1/1960
When You Wish Upon A Star/Wonderful girl Laurie 3052 5/1960
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In The Still Of The Night/A Funny Feeling Laurie 3059 8/1960

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LP

Presenting Dion and the Belmonts Laurie LLP-1002 P 1959
. I Wonder Why/Where Or When/You Better Not Do That/Just You/I Got The Blues/Don't Pity Me//A Teenager In Love/Wonderful Girl/A Funny Feeling/I've Cried Before/That's My Desire/No One Knows

Presenting Dion and the Belmonts Laurie LLP-2002 P 1960
Reissue of LLP-1002.

Presenting Dion and the Belmonts LP ACE CH 107 UK P198?

I Wonder Why /Teen Angel /Where Or When /You Better Not Do That /Just You /I Got The Blues/Don't Pity Me /A Teenager In Love /Wonderful Girl/A Funny Feeling /I've Cried Before /That's My Desire /No One Knows (M)/I Can't Go On (Rosalie)

Presenting Dion & The Belmonts + Dion Runaround Sue CD ACE UK P2000

Wish Upon a Star With Dion and The Belmonts Laurie LLP 206 P 1960
When You Wish Upon A Star/In The Still Of The Night/A Lover's Prayer/My Private Joy/My Day/Swinging On A Star//All The Things You Are/It's Only A Paper Moon/In Other Words/I'm Through With Love/When The Red Red Robin Comes Bob Bob Bobbin' Along/September Song

Wish Upon a Star With Dion and The Belmonts – Ace CH 138 UK P 198?
When You Wish Upon A Star /In The Still Of The Nigh/A Lover's Prayer /My Private Joy (/My Day /Swinging On A Star/Every Little Thing I Do /All The Things You Are /It's Only A Paper Moon /In Other Words (Fly Me To The Moon) /I'm Through With Love /When The Red Red Robin Comes Bob Bob Bobbin' Along /September Song /Faith

Wish Upon a Star With Dion and The Belmonts +Dion Alone with Dion CD ACE UK P1993

jeudi 14 février 2008

THE DOMINOES with JACKIE WILSON




BILLY WARD & THE DOMINOES Part 2



The Dominoes: My baby 3D (lead Billy Ward) Federal 1124 P1953

C’est Jackie Wilson un ancien boxeur qui possédait une remarquable voix de ténor qui remplace Clyde Mc Phatter au sein des Dominoes. Il effectue sa première session avec des Dominoes complètement remaniés le moins de juin 1953. James Van Loan est le seul survivant de la formation originale, les nouveaux membres aux cotés de Jackie Wilson (leader ténor) sont : Milton Murril (second ténor), Cliff Givens (basse)
Deux titres de cette séance sont publiés sur le disque Federal 12129 ; Jackie Wilson interprète « You can’t keep a good man down » et « Where now little heart » qui semble t’il est chanté par le boss Billy Ward. Durant l’été Billy embauche un autre chanteur Ralph Hockster un ex GI blanc qui bossait comme portier dans un hôtel ou le groupe séjournait !
En octobre neuf nouvelles chansons sont mises en boîte ; la ballade « Rags to to riches » une reprise d’un succès populaire de Tony Bennett chantée par Jackie avec « Don’t thank me » en face B est publiée sur le label King (K 1280) parent de Federal dans l’intention de séduire le public blanc. « Rags to riches » est un bon succès et se classe N°2 dans les classements R&B en décembre 1953 mais fut le seul hit de Jacky Wilson avec les Dominoes et le dernier pour la maison Federal/King. En décembre est publié toujours chez King un disque de Noël « Christmas in Heaven » (K 1280)
Le même mois sont enregistrées deux ballades « Until the real thing comes along » / « One moment with you » pressées par Federal. La première est publiée avec le R& B « My baby 3-D » sur la folie du cinéma en trois dimensions qui sévissait alors (Federal 12162) et la seconde sur le single Federal 12184
Les Dominoes retournent dans les studios le 2 mars 1954, deux simples extraits de cette sessions sont publiés en avril l’un chez Federal spécialisé dans le R&B avec « Tootsie Roll » (F 12178) avec Billy Ward en solo couplé « I’m gonna move to the outskirts » une des meilleures chansons de Jackie Wilson. Dans l’intention de séduire le public blanc « Tenderly » par Jacky Wilson est publié sous l’étiquette King (K 1342)
En mai une autre chanson de variété sirupeuse est enregistrée « Three coins in the fountain » et publiée par King (K 1364). En juin est enregistré « Little things mean a lot » (King 1368) un duo Jacky et Billy. Billy Ward est alors en train de faire des Dominoes qui fut l’un des plus grands groupes de R&B un groupe de variété pop spécialisé dans les ballades sirupeuses. En août grâce à leur renommé antérieure, ils sont au programme du Moondog Jubilee of stars organisé par Alan Freed.
Alors que Federal publie durant l’été « Above Jacob’s later » (F 12193) sans succès, Billy Ward annonce qu’il veut quitter Federal/King dont le contrat arrive bientôt à expiration
Sans attendre l’échéance du contrat, il signe avec Jerry Blaine le patron de Jubilee où les Dominoes enregistrent cinq titres en septembre. Le premier single « Gimme gimme gimme » (J 5163) est mis sur le marché en octobre.
Mais King ne se laissera pas faire surtout que contractuellement les Dominoes devaient encore 12 chansons pour ce label. Finalement le groupe enregistre ces 12 faces en trois séances.
En novembre 1954, James Van Loan unique survivant de la formation originale quitte à son tour les Dominoes. Il est remplacé dans un premier temps par Brother Joe des Ravens puis par Prentice Moreland, le groupe s’adjoint aussi à cette époque le guitariste Rene Hall
En janvier 1955, les Dominoes avec Jackie Wilson, Prentice Moreland, Milton Merle, et Cliff Givens enregistrent sur le même air que leur classique « Sixty minute man » ; « Can’t do sixty no more » (Federal 12209) avec Cliff comme soliste. Malgré que le titre soit identique à la chanson réponse des Du Droppers de 1952, la chanson est différente et le coureur Dan annonce qu’il est temps de se reposer après toute ces années de sexualité effrénée
Les Dominoes avaient deux managers Rose Mars qui avait l’argent et Billy Ward qui s’occupait des contrats. Billy signe un contrat de16 semaines au Sahara de Las Vegas qui démarre le mois de février 1955. Les Dominoes se produisent de six heures du soir à minuit et c’est Louis Prima qui assure la suite. Désormais c’est Billy Ward se met en avant, il ouvre le show avec « When you’re smiling » et se réfugie au piano lorsqu’une chanson est interprétée par un autre chanteur.
Prentice Moreland quitte également le groupe remplacé par le baryton Milton Grayson. Le mois d’avril Federal publie « Cave man » (F1221) Le mois de juin 1954 les Dominoes effectuent leur dernière session pour King avec « Learnin’ the blues » (K1492) et « Over the Rainbown » (K 1502) avec Milton en soliste plus proche de l’opéra que du R&B !
En juillet 1955 Jubilee sort le second et dernier simple des Dominoes « Take me back to heaven » (J 5213) et King continue de publier du matériel des Dominoes. Le contrat de King/Federal ayant expiré pour de bon, Billy Ward signe chez Decca en souhaitant pénétrer pour de bon le marché blanc tournant plus ou moins le dos au R&B
Le premier simple Decca « St Therese of the rose » (D 29933) une ballade noyée sous les violons chantée par Jackie se classe N°13 Pop en septembre 1956. Cinq autres simples et un album suivront chez Decca sans succès.
Au début de l’année 1957 Jackie Wilson est viré suite à une bagarre avec Billy Ward.
Apparemment Billy n’avait signé chez Decca que pour un an, car au début de 1957, il passe chez Liberty. Suite au départ de Jackie Wilson après divers essais c’est Gene Mumford ex leader des Larks qui le remplace. Leur premier single Liberty « Stardust » (L 55071) une ballade pop interprétée par Mumford retourne dans le pop chart l’été 1957 (# 12) et se classe # 5 du R&B chart. Les Dominoes enregistrent ensuite un album « Sea of glass » contenant des chansons d’inspiration religieuse. Les Dominoes classent encore deux titres dans le pop chart « Deep Purple » (L 55099) #20 octobre 1957 et « Jennie Lee » (L 55136) #55 en mai 1958
Billy Ward continuera a maintenir les Dominoes en activité malgré de nombreux changements de personnel jusqu’en 1965, mais on était bien loin du flamboyant R&B du début des fiftie’s


Clyde Mc Phatter 19/11/1932 – 13/06/1972
Jackie Wilson 09/06/1934 – 21/01/1984
Billy Ward 09/1921 - 16/02/2002

THE DOMINOES SIXTY MINUTE MAN (1951)




New York 1950, Billy Ward professeur de chant, organiste, compositeur et excellent manager forme un nouveau groupe vocal les Dominoes avec : Joe Lamount (baryton), Bill Brown (basse) qui chantait du gospel avec les International Gospel Singers, Charlie White (second ténor) et engage comme chanteur soliste ténor le jeune Clyde Mc Phatter âgé de 17 ans fils de pasteur qui ne connaissait jusque là qu’une seule voix pour chanter, celle du gospel puisqu’il officiait avec Charlie dans les Mount Lebanon Singers. Billy Ward devient leur pianiste et s’occupe des arrangements. Après avoir remporté un concours d’amateur à l’Apollo Théâtre Le groupe signe chez Federal et rentre dans les studios le 14 novembre 1950 pour mettre en boîte quatre chansons. Le premier single extrait de cette session comprend: « Do Something For Me » (Fed 12001) une ballade gospel plaintive interprétée par Mc Phatter qui grimpe # 6 du R&B chart, la face B l’excellent R&B « Chicken Blues » est chanté en lead par Bill Brown. Clyde Mc Phatter déclarera a propos de cette première session : « le groupe était très stressé dans le studio d’enregistrement, Billy Ward nous enseignait comment interpréter « Do Someting For Me » dans le style des Ink Spots, on ne se sentait pas à l’aise en essayant de sonner comme Bill Kenny » Ward demandera alors à Mc Phatter d’essayer son propre style, c’est comme qu'ils démarrèrent le style gospel. Le second simple (Fed 12010) comprend deux ballades « No’ Say My Heart » et « Harbor Light » un titre qui sera repris par la suite par les Platters.
En janvier 1951, ils enregistrent deux chansons avec la chanteuse Little Esther « The Deacon Move »/ « Heart To Heart ». L’excellent R&B « The Deacon Moves In » (Fed 12016) avec sa merveilleuse répartie entre Little Esther et Charlie White est publié avec en face B « Other Lips Other Arms par Little Esther en solo.
Puis est publié le licencieux « Sixty Minute Man » (Fed 12022) enregistré à New York le 30 décembre 1950 lors de la session « Harbor Lights ». « Sixty Minute Man est interprété par Bill Brown avec sa voix basse provocatrice dans le plus pur style des Ravens, Mc Phatter se contentant de chanter « don’t stop » dans le background. La chanson est rapidement un succès et grimpe à la première place du R&B chart et reste dans ce classement pendant trente semaines et est le premier morceau de pur R&B interprété par un groupe vocal noir a se classé dans le pop chart le mois de septembre 1951 (# 17). Ce qui est surprenant vu le contenu sexuel des paroles :
Look a here girls I'm telling you now
They call me "Lovin' Dan"
I rock 'em, roll 'em all night long
I'm a sixty-minute man
If you don't believe I'mm all that I say
Come up and take my hand
When I let you go you'll cry "Oh yes,"
"He's a sixty-minute man
Avec un refrain encore plus explicite qui peut se résumer par : Il y aura 15 mn à t’embrasser, 15 mn à te taquiner, 15 mn d’étreinte et 15 mn à souffler !
There'll be 15 minutes of kissing
Then you'll holler "please don't stop"
There'll be 15 minutes of teasing
And 15 minutes of squeezing
And 15 minutes of blowing my top
Malgré ce succès chez les Dominoes c’est pas la joie, Billy Ward ex capitaine de l’armée fait régner une discipline de fer et à la moindre faute il taxe ses chanteurs
En juillet 1951 Federal publie deux nouveaux disques la ballade « Heart To Heart » (Fed 12035) avec Little
Esther en duo avec Mc Phatter et Esther en solo sur l’autre face et le 45 tours des Dominoes deux titres enregistrés en mai le R& B « Weeping Willow Blues » avec la ballade « I Am With You » (Fed 12039) qui se classe dans le R&B chart quelques mois plus tard # 8
En septembre 1951, Charlie White quitte les Dominoes signé par le manager des Clovers.
Il forme d’abord les Checkers avant de remplacer John Bailey au sein des Clovers.
C’est le ténor Baryton James Van Loan qui le remplace chez les Dominoes
Le 28 janvier 1952, les Dominoes sont de retour dans les studios , premier titre publié de cette séance la romance « When The Swallows Come Back To Capistrano » (Fed 12059) couplé avec That’s What You’re Doing To Me » un bon R&B enregistré en mai 1951 ; A cette époque c’est Bill Brown qui ne supporte plus la discipline de fer qu’impose Billy Ward et rejoint son copain Charlie White au sein des Checkers Raymond Johnson qui a fait partie de différents groupes le remplace temporairement avant d’être remplacé par David Mc Neil des Larks. En mai 1952 est publié « Have Mercy Baby » (Fed 12068) interprété par Clyde Mc Phatter qui pratique le traditionnel « call and response » dialogue vocal entre le soliste et les chœurs typique du chant gospel et termine la chanson en larme pris d’une ferveur religieuse. « Have Mercy Baby » peut être considéré comme l’archétype de ce qu’on appelle le rhythm and gospel dont les Dominoes se sont fait une spécialité. Rien que le titre de la chanson résume sommairement toute l’idée du rhythm and gospel. Baby étant interchangeable avec Lord, avec un petit effort on pourrait transformer les paroles en une prière gospel
« Have Mercy Baby » avec « Deep Sea Blues » en B side est de nouveau un énorme succès, il rentre dans le R&B chart en mai 1952 et culmine pendant dix semaines au top.
Le mois de septembre 1952 les Dominoes enregistrent huit nouvelles chansons. L’une d’elle « No Room » est interprétée par Johnny Olivier le valet de Billy Ward que ce dernier autorisait occasionnellement à chanter avec le groupe ; Après cette session Dave Mc Neil est incorporé dans l’armée. En octobre est publié la ballade « No Room » et le vitaminé « I’d Be Satisfied » (Fed 12105) qui se classe N#8 du R&B chart et le single avec les mid tempo « I’m Lonely » et « Yours Forever » (Fed 12106) qui ne se classent pas.
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A la fin de l’année est mis sur le marché « The Bells » (Fed 12114) ou Mc Phatter pleurniche tout au long de la chanson alternant le chant avec des pleurs tordus pendant qu’un sax ténor hurle de pair avec un orgue gospel. « The Bells » se classe # 3 du R&B chart et la face B « Pedal Pushin’ Mama » # 4 le mois de mars 1954.
Alors que les Dominoes sont au sommet de leur carrière Clyde Mc Phatter qui en avait marre de la discipline militaire que faisait régner Billy Ward et s’estimant sous payé s’en va le mois d’avril 1953. Mc Phatter reprochait aussi à Ward dont la contribution vocale au sein des Dominoes était infime d’avoir mis sont nom en avant puisque les derniers disques étaient publié sous le nom de Billy Ward & the Dominoes. A l’époque Ward affirmait que c’est lui qui la viré Mc Phatter mais on peut raisonnablement penser qu’il n’allait pas virer celui qui faisait son gagne pain
Clyde Mc Phatter va fonder les prestigieux Drifters chez Atlantic et est remplacé chez les Dominoes par Jackie Wilson