vendredi 30 août 2019

Southern Bred Mississippi R&B Rockers Vol 2 Koko Mojo


Southern Bred Mississippi R&B Rockers Vol 2


Si le volume 1 de la série Southern Bred consacrée au label Trumpet à une certaine cohérence, le volume 2 part un peu dans tous les sens. Le seul point commun du CD est d'être, un mixe de blues énergiques, de rockin' blues et de rhythm & blues interprété par des artistes originaires du Mississippi. Malgré tout, le disque est un vrai régal, il démarre avec « Preaching Blues (Up Jumped The Devil) » de Robert Johnson une chanson enregistrée le 20 juin 1937 et publiée en 1939 par Vocalion avec « Love In Vain Blues » quelques mois après sa mort. Un autre titre des années trente est présent « (Lookie Lookie Lookie) Here Comes Cookie » (Decca ‎409) gravé en 1935 par la chanteuse et pianiste de jazz et de blues Cleopatra “Cleo” Brown. On retrouve l'harmoniciste Sonny Boy Williamson II (Rice Miller) et ses Houserockers avec quatre titres, dont deux instrumentaux « Cat Hop » (Trumpet 212) enregistré à Jackson le 23 mars 1953 avec entre autres J.W. Walker (p), Joe Willie Wilkins (g) et O'Neil Hudson (dr). « Boppin’ With Sonny » est un instrumental sauvage enregistré à Jackson le 2 novembre 1954 pour Trumpet sous le nom de « Clownin' With The Word » et resté inédit. Sonny est accompagné par J.V. Turner (g), David Campbell (p), Johnny Morgan (b), Junior Blackman (dr). Le morceau renommé « Boppin’ With Sonny » est publié par Ace en janvier 1956 (Ace 511). L'amusant et excellent « Don’t Start Me Talkin' » (Checker 824) est le premier enregistrement de Sonny Boy Williamson pour les frères Chess après la faillite de Trumpet. Capté le 12 août 1955, il est accompagné par Otis Spann (p), Muddy Waters (g), Jimmy Rogers (g), Willie Dixon (b) et Fred Below (dr). La chanson se classe N° 3 du R&B chart. « Keep It To Yourself » (Checker 847) provient d'une séance du 7 août 1956 avec Robert Lockwood (g), Luther Tucker (g), Willie Dixon (b), Fred Below (dr). Dans un style R&B, Ike Turner à la guitare interprète avec son orchestre l'instrumental « Loosely » (aka The Wild One) (Flair 1040) en 1952 et avec ses avec Kings Of Rhythm « That's All I Need » (Sue 722), publié le mois de novembre 1959 avec au chant Tommy Hodge parodiant Little Richard. C'est Ike Turner qui avait conseillé au guitariste Charley Booker à signer chez Modern, où il enregistre le mois de janvier 1952 « Charley's Boogie Woogie » (Modern 878) avec les Rhythm Acc, formés de Houston Boines (hca), Ike Turner (p), Jesse 'Cleanhead' Love (dr). Lors de la même session Ike Turner au piano et James Scott Jr (g), accompagnent, le chanteur Boyd Gilmore sur « All In My Dreams » (Modern 860) un morceau fortement inspiré par Elmore James. Bien que le pianiste Denis Binder n'a jamais été membre de l'orchestre d'Ike Turner, il est accompagné sur la composition d'Ike Turner « I Miss You So » (Modern 930) par les Kings Of Rhythm avec Turner à la guitare. Bo Diddley est présent avec deux titres « All Together », un titre rare enregistré au tout début des années 60 et sa version du country hit « Sixteen Tons » d'abord gravé par Merle Travis en 1946, puis popularisé par Tennessee Ernie Ford en 1955 qui figure sur l'album « Bo Diddley Is a Gunslinger » de 1960. Parmi les artistes moins connus, Luther Huff avec « Dirty Disposition » face A, de « 1951 Blues » (Trumpet 132) présent sur le CD 1. Le saxophoniste Wally Mercer avec « Hey, Miss Lula », une chanson enregistrée à Jackson pour Trumpet le mois d'octobre 1954, mais restée dans les tiroirs après la faillite du label et qu'il aurait réenregistrée chez Ring (1502) en 1957. Autre rareté, Jack Davis & His Blues Blasters avec « Going To Natchez » (Sultan 1429) enregistrée autour de 1950, année de fondation de cette petite maison de disques. Jack Davis est au chant et on suppose que c'est lui qui joue du piano, Joe Frazier est derrière la batterie, les autres musiciens ne sont pas connus. L'harmoniciste Dusty Brown avec « Rusty Dusty » un instrumental apparu sur la compilation Relic « Hand Me Down Blues » en 1994. Aux côtés de ces chanteurs obscurs, on trouve sur le CD les grands noms du blues avec souvent des titres rares où inédits. Chronologiquement, on trouve ; B.B. King avec « B. B’s Boogie » (R.P.M. 304) enregistré en 1950 au Memphis Recording Service de Sam Philips. Big Joe Williams et sa guitare à 9 cordes avec « Juanita » mis en boîte chez Trumpet 2 décembre 1951 apparemment non publié à l'époque. John Lee Hooker « Leave My Wife Alone » enregistré en solo à Detroit au printemps 1951 (Chess 1467). Howlin' Wolf « Everybody’s In The Mood » un jump blues inspiré du « In the Mood » de Glenn Miller qui provient d'une session Chess du 17 avril 1952 à Memphis, resté inédit à l'époque. Arthur 'Big Boy' Crudup « Make A Little Love » (Trumpet 186) enregistré le 25/08/1952 et publié sous le nom d'Elmer James. J.B. Lenoir « Give Me One More Shot » un inédit de chez Parrot publié par Chess en 1976, capté le 4 mars 1955 à Chicago avec Alex Atkins (sa), Ernest Cotton (st), Joe Montgomery (p), Al Galvin (dr). L'harmoniciste Snooky Pryor avec l'inédit « You Tried To Ruin Me » enregistré le 17 juillet 1956 à Chicago avec Johnny Young (g), Floyd Jones (g) Earl Phillips (dr). Little Milton With Playmates Of Rhythm « Ooh ! My Little Baby » (Meteor 5045) de 1957. Elmore James And His Broomdusters avec « Cry For Me », enregistré à Chicago le mois d'octobre 1957. (Elmore James (voc, g), J.T. Brown (st), Syl Johnson (g), Eddie Taylor, (lead guitar during singing), Willie Dixon (b), Fred Below (dr).) d'abord sorti chez Chief 7006 (1957), puis chez Vee Jay 269 (1958). Eddy Clearwater « Hey Bernardine » enregistré en novembre 1961 à Cincinnati sous influence Chuck Berry (Federal 12463). Jimmy Reed avec son pop hit de 1963 « Shame, Shame, Shame » (Vee-Jay 509).




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