vendredi 22 février 2008

DION Part3 The Columbia Years (1963/66)

Chez Columbia, Dion enregistre des titres plus blues et du R&B comme « Ruby Baby » (Col. 42662) un succès R&B de 1956 pour les Drifters ; L’excellente reprise de Dion qui sort le mois de janvier 1963 bénéficie encore de l’appui des Del Satins, interprétée chez Dick Clark la chanson est à nouveau un énorme hit aux USA et se classe N°2 pop et N°5 dans le R&B chart. En France où les disques de Dion sont désormais publiés par CBS, « Ruby Baby » parait sur un EP avec deux faces de la chanteuse Eydie Gorme.
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Dion enregistre ensuite une composition du tandem Goffing/King « This Little Girl » (Col.42776) qui connaît un succès plus modeste au printemps 1963 (N°21 pop).
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Ce morceau dans le style de ses enregistrements pour Laurie est le titre phare de son second EP français pour CBS. « Be Careful Of Stones That You Trows » (Col. 42810) qui suit publié durant l’été marque une orientation crooner sous la pression de son management. Le public n’est pas au rendez vous et la chanson ne se classe que N° 31 dans le pop chart. Dion va rapidement revenir au sommet avec son magnifique doo wop « Donna Prima Donna » (Col. 42852).
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Cette composition d’Ernie Maresca qu’il enregistre aussi en italien se positionne à la sixième place des meilleures ventes pop le mois d’octobre 1963 et rentre aussi dans le R&B chart N°17. En France « Donna Prima Donna » est publié avec sa reprise du classique « Fever » de Little Willie John avec un accompagnement au bongo. George Aber adapte « Donna Prima Donna » pour Jackie Moulière qui en livre une bonne prestation. Columbia met aussi sur le marché son premier album au cours de l’année 1963 « Ruby Baby » (Col. 8810) N°20 dans le classement des meilleures ventes d’albums. Ce Lp comprend quelques perles comme « Go Away Little Girl » "Will Love Ever Come My Way" qui sera repris par les Mystics ou « Unloved, Unwanted Me » mais aussi plusieurs ballades sans grand intérêt.
Fin 1963, Dion puise à nouveau dans le répertoire des Drifters en reprenant « Drip Drop » gravé l’origine par le groupe vocal noir en 1958. « Drip Drop » (Col.42917)se classe N°6 pop dans son pays natal, la chanson figure sur son dernier EP français avec « Little Girl » qui comme « Drip Drop » est classé dans le hit parade du magazine Salut les Copains.
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En Octobre 1963, Dion débarque en Angleterre dans un ‘package tour’ avec Brook Benton, Lesley Gore, Trini Lopez et Timi Yuro. Lors de ses shows, il désappointe ses fans en omettant de chanter ses deux plus grands succès « The Wanderer et « Runaround Sue » Le 5 novembre, il fait escale à Paris où il se produit lors d’un Musicorama d’Europe N°1 à l’Olympia. Selon le magazine Bonjour les amis il n’aurait rencontré qu’un succès d’estime. Dion reste pourtant très populaire en France, il est classé second d’un référendum organisé par Jacques Garnier dans l’émission « Balzac 10 deux fois » sur Radio Luxembourg à la fin de l’année 1963. De retour aux USA, John Hammond dont le bureau se situait à côté de son producteur Bob Mersey lui fait écouter un album de Robert Johnson. Emballé, Dion enregistre contre l’avis de sa maison de disques d’excellentes reprises de classiques de blues et de folk rock.
Le 12 décembre 1963, il met en boite ses quatre premières chansons dans son nouveau style ; « Baby Please Don’t Go », « Work Song », « 24000 miles » et « If I Hade A Hammer » qui ne sont pas publiés à l’époque. C’est la session suivante du 7 janvier 1964 qui fournira la matière pour son premier single de blues le ‘Dylanesque’ « The Road I'm On (Gloria) » et « I'm Your Hoochie Coochie Man de Willie Dixon (Col. 42977) Le single ne rentre pas dans le top 100 du classement du magazine Bilboard mais se classe N°72 du concurrent Cash Box
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Le 45 tours suivant est sa reprise du « Johnny Be Good » de Chuck Berry couplé à « Chicago blues » de Lonnie Johnson enregistré en juin. « Johnny Be Good » se classe N°71 du pop chart l’été 1964.
Un second album est mis sur le marché par Columbia intitulé « Donna Prima Donna » (Columbia 8810) on y retrouve le titre qui donne son nom à l’ensemble et un autre hit « This Little girl ». Dion reprend aussi deux titres de 1956 du groupe de doo wop les Cleftones « Can’t We Be Sweethearts » et « Little Girl Of Mine ». Le LP se classe N°56 des ventes d’album. Cette année 1964, voit aussi Del Shannon reprendre son hit « Runaround Sue » et les Beach Boys « The Wanderer » dans une version live. Début 1965 sont publiés les singles « Knowing I won’t Go back » (Col. 43201) et la ballade « Unloved Unvented Me » (Col. 43213). Jonglant entre ballades, doo wop et blues, il a du mal à trouver son public et face a l’invasion des groupes britanniques ses disques se vendent de moins en moins. En mai est publié « Spoonful » (Col.43293) de Willie Dixon enregistré en avril qui marque le retour au blues avec en face B une de ses compositions de bonne facture « Kickin’ Child » . En juin il enregistre toujours de Willie Dixon « The Seventh Song » et « It’s All Over Now » de Bob Dylan. En octobre est publié un nouveau disque sous le nom de Dion & the Wanderers avec une belle ballade « Tomorrow Won’t Bring The Rain ». Suit dans le même genre « Time in my Heart For You » (Col. 43483) qui est publié le mois de février 1967 ; En juin paraît son dernier single pour Columbia le R&B « Two Ton Feather » (Col 43692)
Mais ce garçon malgré son image proprette est aussi un junkie et il se fait viré par Columbia au cours de l’année 1966, Dion disparaîtra de la scène pendant deux années, il suivra une cure de désintoxication avant de se mettre a boire !. Mais il reviendra en force en 1968 de retour sur son premier label Laurie dans le style folk avec « Abraham, Martin and John » qui se classe N°4 pop.
Columbia profitera de son retour pour publier un album « Wonder Where I’m Bound » (Col 9773) avec de vieux enregistrements folk et blues. Dion chante Tom Paxton (« I Can’t Help but Wonder Where I’m Bound ») Woodie Guthrie (« 900 miles ») et on y trouve aussi son premier enregistrement de blues « Baby Please Don’t Go » provenant de sa session de décembre 1963 et sa reprise de Dylan « It’s All Over Now Baby Blues ». Idoles des jeunes, roi du doo wop italo américain. Dion artiste complet est aussi l’un des pionniers oubliés du folk rock et l’un des premiers blancs américains à s’intéresser au blues électrique. En 1969 son ancienne maison de disque Columbia signe Mike Bloomfield et Al Koper pour des albums de blues !

cd
The Road I'm On A Retrospective:SPV P1997
Don't Start Me Talkin' Columbia Recordings 1962-1965 SPV P 1997

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