dimanche 17 février 2008

HUEY SMITH & THE CLOWNS: STORY Part 2


A cette époque Bobby Marchan quitte Huey Smith pour entamer une nouvelle carrière sous son nom tout en continuant à travailler avec les Clowns. En 1959, il sort sous le nom de Bobby Marchan & the Clowns « Rockin’ Behind The Iron Curtain » un regard loufoque sur le communisme toujours dans la ligné du « Rocking » suivit par « Quit My Job » en 1960.
Bobby Marchan obtient un hit solo avec « There’s Is Something On Your Mind » de Big Joe Mc Neely sur le label Fire une chanson qui se classe N°1 du R&B chart et N°31 Pop l’été 1960.
Chez Imperial, Huey Smith travaille avec le producteur Dave Bartholomew . Chez les Clowns, Bobby Marchan est remplacé par le vocaliste Curley Moore tandis Gerri Hall prend la place de leader sur certaines chansons, sont aussi présent Benny Spellman (le créateur de « Fortune Teller ») et Roosevelt Wright.
C’est dans les studios Cosimo à la Nouvelle Orléans que Huey et ses Clowns accompagnés par : Justin « Scarecrow » Adams, George David (guitare) George French (basse), Robert Allen, Parker,James Rivers, Walter Kimble (Sax ténor), Robert French (drums) effectuent leurs enregistrements. Quatre simples sont publiés par Impérial entre 1960 et 1961, « The Little Moron » (Impérial 5721) avec son rythme contagieux, « Behind The Weel Part 1 &2 » (Impérial 5747) une composition de Huey’s qui tourne autour de la voiture influencé par « Stick Shifts » des Duals. L’autobiographique « Sassy Sara » (Imperial 5772) interprété par la délicieuse Gerry Hall et l’hilarant « Snag A Tooth Jeannie » (Impérial 5789). De nombreuses chansons resteront inédites et apparaîtront sur un LP de réédition français dans les années 80 comme l’excellent « Somebody Told It », la ballade « I Din’t Do It » que Johnny Vincent avait enregistré en son temps avec son somptueux accompagnement de guitare par Justin Adams, « Psycho » inspiré par le film de Hitchcock basé sur le standard du blues « I Can’t Lose With The Stuff I Use » que du bon !
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Ces morceaux irrésistibles avec toujours le même brin d’humour sont un nouvel échec commercial. A l’époque « Behind the Wheel (Part 1 &2) », « The Little Mormon », et « Someone To Love” sont publiés en France sur 45 tours EP Polydor avec la mention Twist !.
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Huey Smith revient rapidement chez Ace et avec « Pop-Eye » retourne dans les classements des meilleure s ventes du marché pop à la position N° 52 le mois de mars 1962. Pour ce morceau dansant, Vincent avait mis les voix des Clowns sur une veille bande avec Lee Allen et Red Tyler. « Popeye » devient la danse la plus folle de ce début des années soixante à la Nouvelle Orléans. Des dizaine de chansons inspirées par le héros mangeur d’épinard des dessins animés voient le jour, il semble que c’est Eddie Bo qui le premier s’est lancé dans la création d’une danse sur ce thème avec « Now Let’s Popey’s » mise en boîte quelques mois plutôt chez Ric Records
En 1961,Vincent publie un second LP de Huey Smith « For Dancing » on y trouve « Doin’ the Beatnick twist » une cover de Suzy Q.
Comme c’est de tradition aux Etats-Unis, Huey et ses Clowns enregistrent en 1962 un album de chansons de Noël « ‘Twas The Night Before Christmas ». On y trouve les traditionnels « Jingle Bells », « Silent Night », « White Christmas » à la sauce R&B de la Nouvelle Orléans enregistrés avec quelques guest stars comme les Heartbeats, ou Jesse Thomas. Huey Smith a composé quelques originaux comme « All I Want For Christmas » chanté par Curley Moore avec à la guitare Marc Rebennack le futur Dr John, le « Rock ‘N’ Roll Santa Claus » est lui signé Earl King.
On raconte que les réactions à ce traitement de thèmes sacrés furent tellement mauvaises que Vincent retira l’album de la vente peu de temps après sa publication l’hiver 1962. Mais en réalité, il s’avère que le disque n’a bénéficié d’aucune publicité et fut très mal distribué par Vee Jay qui venait de signer un accord de distribution avec Ace. L’objet devenu culte, va être réédité en vinyle dans les années 80
En 1963 Ace publie encore le simple « Quiet As It’s Kept » et « At the Mardi Gras » sous le nom de Huey & Curley duo formé par Huey Smith et le soliste Curley Moore.
Mais à cette époque l’association de Johnny Vincent avec la maison de disque de Chicago Vee Jay qui contrairement aux apparences était mal géré va mener Ace à sa perte. Leur première production commune « Vénus In Blue Jeans » de Jimmy Clanton est pourtant un énorme hit mais Vincent ne touchera aucun centime. Ayant perdu beaucoup d’argent dans l’affaire et faute de moyen financier, Johnny Vincent se retire du showbiz signant l’arrêt de mort de sa compagnie Ace, le label Vee Jay de son côté allait bientôt faire faillite !
Ace ayant mis la clef sous le paillasson, on perd la trace de Huey’s Smith. Entre temps musicalement les donnes ont changé, les groupes anglais sont maintenant les rois des hit parades américain et la musique soul émerge.
C’est dans ce genre qu’on retrouve Huey Smith dans la deuxième partie des années soixante
En 1966, Smith signe sur le label Instant filiale de Minit fondé en 1961 à la Nouvelle Orléans par Joe Bonashak Sous le nom de Pitters Pats, Huey avec Gloria Franklin et Alex Scott enregistrent « It Do Me God part 1& 2 ». Suivront avec un personnel fluctuant toute une série de perles soul funk avec toujours cette touche humoristique enregistrées soit sous le nom de Pitters Pats comme « Coo Coo Over You », « Smile For me » ou sous le nom de Huey’s .
Huey Smith fonde même son propre label Pitter Pats qui connaît une carrière éphémère ou caché sous le pseudo de Shin Dig Smith and the Soul Shakers, il grave le soul funk “Trough Fooling Around” l’histoire d’une femme qui flingue son dragueur de mari interprétée par une chanteuse. En 1967 il enregistre un autre excellent morceau soul « Blues 67 » part 1 & 2 sur le label White Cliffs avec la chanteuse Brenda Brandon James Rivers au sax et le guitariste James Rivers.
En 1969 toujours pour Instant il reprend son nom d'origine Huey Smith & the Clowns avec le mystérieux Little Buck au chant et met en boîte le fabuleux « You Got To Part 1 & 2 »
Mais rien n’y fait, le succès n’est plus au rendez vous malgré la qualité de ces 45 tours qui sont aujourd’hui convoités par les amateurs de funk.
Ses compagnons de route des Clowns ont eux aussi pris le virage de la musique soul.
Bobby Marchan qui effectuait une tournée avec Otis Reding est recommandé par ce dernier chez Stax. Marchan y enregistre deux singles dont l’original « Get Down and Get With It » (futur hit des Slades). Son partenaire des Clowns Johnny « Scarface » Williams qui a également fait partie des Tick Tocks de Bobby Marchan grave avec ce groupe deux bons disques de Soul chez Sansu comme cette composition d’Allen Toussaint « Do Me Like You Do Me. « Scarface » (Williams sera assassiné au début des années 70)
Au début des années 70, Huey Smith se met à la production avec les artistes du label Instant, il travaille avec le chanteur soul Lee Bates, le chanteur « bue eye soul » Skip Easterling avec sa relecture funky de «I’m Your Hoochie Koochie Man » (Instant 3309) dernier succès marquant pour le label Instant en 1970, Larry Darnell « Stomp Down Soul » (Instant 1126)
Après un dernier 45 tours au début des 70’s et alors que la même année Johnny Rivers rentre dans le top 10 pop US en 1972 avec sa reprise de « Rocking Pneumonia & the Boogie Woogie Flue » Huey Smith se retire, devient témoin de Jehova et désapointé quitte définitivement le monde de la musique à la fin des années 70 après une dernière tournée en1979
En 2000, Huey Smith reçoit un award par la Rhythm & Blues Fondation

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